Hervé Brisse, président de la SFIPP

« En radiopédiatrie, c’est la fibre clinique qui compte »

La radiopédiatrie manque de bras et peine à susciter des vocations. Pour Hervé Brisse, chef du département d'imagerie de l'Institut Curie et président de la Société francophone d'imagerie pédiatrique et prénatale (SFIPP), cette désaffection tient en particulier à la mauvaise cotation des actes et au manque de valorisation de la discipline à l’université.

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Le 25/01/22 à 8:00, mise à jour hier à 15:10 Lecture 4 min.

« La radiopédiatrie a besoin d’être entendue, d’avoir de jeunes recrues bien formées, d’être reconnue et valorisée, tant au niveau universitaire que dans la codification des actes », estime Hervé Brisse. © Alexandre Lescure

Docteur Imago / Comment expliquer les difficultés actuelles de la radiopédiatrie ?

Hervé Brisse / L’ensemble de pédiatrie est dans une situation difficile. La première raison est qu’elle n’a jamais été considérée comme très rentable en matière d’activité professionnelle. Il y a peut-être aussi une forme de déni : un enfant n’est pas censé être malade. Pour les tutelles, pour les politiques, pour la population générale, c’est rare que l’on mette l’accent sur la pédiatrie. De plus, c’est une discipline qui est beaucoup pratiquée dans les hôpitaux, qui connaissent une crise de vocation. Un cercle vicieux s’est enclenché depuis une quinzaine d’années : plus la spécialité est difficile à gérer à l’hôpital, moins elle va attirer les étudiants et les internes. Il y a donc de moins en moins de spécialistes formés.

D. I. / Pourquoi la radiopédiatrie peine-t-elle à faire naître des vocations chez les jeunes ?

H. B. / Déjà, il faut être sûr que les internes de radiologie passent tous en radiopédiatr

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Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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