Radiologie en 2030

« Il faut préparer les jeunes à l’imagerie de demain »

Les JFR 2017 s’intéresseront au développement de l'imagerie médicale à l'horizon 2030. Alain Luciani, radiologue à l’hôpital Henri-Mondor, insiste sur l'importance de la formation des jeunes générations en radiologie interventionnelle, sur le développement de l'innovation et de l'imagerie personnalisée.

Le 11/10/17 à 7:00, mise à jour hier à 14:15 Lecture 2 min.

Selon Alain Luciani, le radiologue doit être capable de prendre en charge un patient « dans beaucoup de circonstances particulières, dans n’importe quel territoire français et quelle que soit la pathologie ». © C. F.

Les 65es Journées francophones de radiologie (JFR) commencent ce jeudi 12 octobre 2017, par une journée de formation professionnelle. Le congrès scientifique proprement dit ouvrira ses portes ce vendredi et se poursuivra jusqu’au lundi 16 octobre. Les organisateurs en ont livré un avant-goût lors d’une conférence de presse, le 27 septembre. Parmi les thèmes au programme : l’évolution de la radiologie à l’horizon 2030. Une échéance pas si lointaine, qui nécessite que l’on s’y intéresse dès à présent, estime Alain Luciani, radiologue à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil. « Nous ne pratiquerons plus forcément en 2030 mais il est essentiel de préparer les jeunes radiologues », justifie-t-il.

L’importance d’une formation polyvalente

Selon lui, cette préoccupation transparaît dans la récente réforme du troisième cycle des études médicales, à laquelle la Société française de radiologie (SFR) et le Collège des enseignants en radiologie de France ont pris part. « Nous avons beaucoup réfléchi au métier vers lequel nous voulions conduire les jeunes radiologues, pour qu’en 2030, ils soient en pleine mesure de soigner les patients », rapporte-t-il. Ces débats ont conclu à l’importance de la polyvalence de la formation. « Le radiologue doit être capable de prendre en charge un patient dans beaucoup de circonstances particulières, dans n’importe quel territoire français et quelle que soit la pathologie. Cela n’empêche pas la surspécialisation mais c’est important. Nous nous sentons en effet tenus d’apporter un soin au patient, quel que soit l’organe atteint », affirme Alain Luciani.

L’exercice indispensable de la radiologie interventionnelle

Du point de vue technologique, l’intelligence artificielle et son appropriation par les radiologues feront partie des sujets abordés durant la conférence FutuRIM, le vendredi 13 octobre. Durant la même session, les intervenants se pencheront sur l’avenir de la radiologie interventionnelle. Un « exercice indispensable » pour tous les radiologues, juge Alain Luciani. « Il y a des gestes interventionnels qui sont plus complexes et qui demandent un environnement adapté. Nous avons donc décidé d’ajouter une année de formation pour ces actes avancés. » Ces éléments de formation seront présentés le vendredi 13 octobre, à 14 heures.

L’importance de l’innovation et de l’imagerie personnalisée

En se projetant à l’horizon 2030, Alain Luciani cible également l’importance de l’innovation en imagerie médicale pour maintenir son attractivité. « Il faut stimuler les jeunes, les encourager à développer les innovations », préconise-t-il. Enfin, le futur de la radiologie sera tourné de plus en plus vers l’imagerie personnalisée et le potentiel de la génomique. « En radiologie, nous avons adapté les innovations technologiques développées par les industriels pour qu’elles collent le plus possible au génotype des patients », conclut Alain Luciani.

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Carla Ferrand

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