Nathalie Arthaud

« Je suis pour des moyens accrus pour l’imagerie médicale »

Nathalie Arthaud, du parti Lutte ouvrière, se présente pour la deuxième fois au scrutin présidentiel. La candidate communiste s'oppose à ce qu'elle dénonce comme une logique de rentabilité et de profits dans le secteur de la santé et de l'imagerie. Elle a répondu à nos questions par e-mail.

Le 20/03/17 à 16:00, mise à jour hier à 15:11 Lecture 2 min.

Nathalie Arthaud, du parti Lutte ouvrière se présente pour la deuxième fois à l'élection présidentielle. D. R.

Docteur Imago / Début 2017, l’UNCAM a décidé de baisser les tarifs de certains actes réalisés par les radiologues, pour opérer notamment des économies, provoquant le mécontentement des radiologues. Qu’en pensez-vous ?

Nathalie Arthaud / Tous ceux qui proposent de diminuer les tarifs ne se posent le problème qu’en termes de rentabilité et de profits, c’est une logique que je récuse.

Docteur Imago / La loi créant les groupements hospitaliers de territoire prévoit une mutualisation des moyens techniques et humains en imagerie médicale. Qu’en pensez-vous ?

N. A. / À toutes les questions se rapportant à des économies, je ne peux répondre que par non. Je suis pour des moyens accrus pour l’imagerie médicale.

D. I. / Le taux d’équipement en IRM en France ainsi que les délais d’attente pour passer un tel examen inquiètent les professionnels de santé en imagerie médicale. Le système d’autorisation pour les équipements lourds en imagerie médicale doit-il évoluer, dans son concept même et/ou son application ?

N. A. / Il faut plus de machines. Il faut aussi développer la radiologie interventionnelle. L’extraordinaire développement de l’imagerie médicale a bouleversé le diagnostic et le suivi des patients dans la quasi-totalité des pathologies. En priver les malades est tout simplement criminel, mais c’est bien à cela que conduit la pénurie des moyens, matériels et humains que les gouvernements ont organisée dans l’imagerie médicale comme dans tous les secteurs de la santé. Tous ces politiciens parlent de la santé comme d’un « coût », ce qui est aberrant car c’est au contraire un bien collectif dont la préservation et l’amélioration doivent être une priorité absolue, au même titre par exemple que l’éducation ou le logement.

D. I. / Les radiologues souffrent, comme les autres médecins, d’une pénurie démographique. Comptez-vous agir pour pallier ce problème ?

N. A. / Il faut plus de radiologues en supprimant le numerus clausus.

D. I. / Les médecins libéraux critiquent la mise en place du système de tiers payant généralisé. Comment voyez-vous leur place dans le système de santé ?

N. A. / Je critique la façon dont le gouvernement socialiste a mis en place le système du tiers payant en présentant, de façon démagogique, des médecins de ville comme des « privilégiés ». Mais je considère qu’effectivement il faudrait que la prise en charge des dépenses de santé soit faite à 100 %, alors qu’avec les gouvernements successifs, la part qui reste à la charge des malades est de plus en plus importante. Non à une médecine à deux vitesses ! 

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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