Évolution des pratiques

« La radiologie interventionnelle française doit s’affirmer comme une surspécialité clinique »

D’où vient la radiologie interventionnelle, notamment la RI française, mais surtout où se dirige-t-elle ? Éléments de réponse avec Léo Mignot, sociologue des sciences et de la santé à Sciences Po Bordeaux.

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Le 22/11/23 à 7:00 Lecture 2 min.

« Au sein de la communauté médicale, la récente création de l'option de RI avancée dans le DES de radiologie institutionnalise et stabilise la légitimité médicale de la discipline », indique Léo Mignot. D. R.

Docteur Imago / Vous avez consacré votre thèse à la sociogenèse de la radiologie interventionnelle (RI) [1]. Quand et dans quel contexte la RI est-elle apparue ?

Léo Mignot / Le père fondateur de la RI est le radiologue américain Charles Dotter. En 1963, lors de l’aortogramme abdominal d’une patiente atteinte d’une sténose de l’artère rénale, il pousse son cathéter trop loin et recanalise accidentellement l’artère. Conscient du potentiel de l’opération, il développe dès 1964 l’angioplastie transluminale percutanée [2]. D’abord peu citées, ses recherches sont remises sur le devant de la scène par le cardiologue allemand Andreas Grüntzig dans un article du NEJM paru en 1979, qui démontre l’intérêt de l’angioplastie transluminale percutanée en cardiologie et lui confère une légitimité nouvelle [3].

D. I. / Comment s’est constituée la filière de la RI en France ?

L. M. / En France, des hospitaliers pratiquent la RI dès la fin des années soixante-dix, mais ils mettront du temps à être re

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Bibliographie

  1. Mignot, L. Sociogenèse d’une spécialité médicale : le cas de la radiologie interventionnelle. Doctoral dissertation, Université de Bordeaux. Thèse soutenue le 19 décembre 2017.
  2. Dotter C. T., Judkins M. P., « Transluminal treatment of arteriosclerotic obstruction », Circulation, 1964, vol. 30, p. 654-670. DOI : 10.1161/01.CIR.30.5.654.
  3. Grüntzig A. R., Senning Â., Siegenthaler W. E., « Nonoperative dilatation of coronary-artery senosis – Parcutaneous transluminal coronary angioplasty », The New England Journal of Medicine, 1979, vol. 301, n° 61-68. DOI : 10.1056/NEJM197907123010201.

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