Optimisation en imagerie

La SFPM élabore des niveaux de référence diagnostiques par indication clinique au scanner

La Société française de physique médicale a lancé un recueil national des doses délivrées aux patients lors d’examens de scanner pour différentes indications cliniques, en collaboration avec la Société française de radiologie. Objectif : définir des niveaux de référence diagnostiques pour optimiser la radioprotection en assurant la meilleure qualité d’image.

Le 26/04/17 à 7:00, mise à jour aujourd'hui à 14:16 Lecture 2 min.

La SFPM veut proposer des niveaux dosimétriques par indication, plus finement adaptés à la pratique clinique (photo d'illustration). © Virginie Facquet

C’est une nouvelle étape dans l’optimisation des examens d’imagerie. Début 2016, la Société française de physique médicale (SFPM) a constitué un groupe de travail baptisé « dose scanner ». Sa mission : déterminer des niveaux de référence diagnostiques (NRD) par indication clinique pour les examens de tomodensitométrie.

Aujourd’hui, il n’y a que des indicateurs par région anatomique

« Les professionnels n’ont actuellement à leur disposition que des indicateurs dosimétriques définis par région anatomique. C’est parfois insuffisant », justifie Amaury Hornbeck, physicien médical en imagerie médicale à l’hôpital pour enfants Armand-Trousseau (Assistance publique – Hôpitaux de Paris), qui coordonne le groupe. Pour une même région, les exigences de qualité d’image peuvent en effet varier selon les objectifs diagnostiques. La démarche de la SFPM permettra donc de proposer des niveaux dosimétriques plus finement adaptés à la pratique clinique. « Cette approche est encouragée par la commission européenne », rappelle Amaury Hornbeck.

Huit sociétés d’organes pour définir les indications

Le Groupe « dose scanner » est constitué de cinq physiciens médicaux et collabore avec la Société française de radiologie. Il a commencé ses travaux en déterminant les différentes indications cliniques pour lesquelles les doses vont être évaluées. Pour ce faire, il s’est adjoint le concours de huit sociétés d’organes. Parmi elles, la Société francophone d’imagerie de la tête et du cou et la Société française de neuroradiologie (tableau).

© SFPM

Liste des indications cliniques, regroupées par organe, pour lesquelles la SFPM va relever les doses et élaborer des niveaux de référence. © SFPM

Un appel aux physiciens médicaux

Pour recueillir le recueil des résultats, la SFPM a sollicité les physiciens médicaux de France. « Une cinquantaine d’entre eux, exerçant dans des établissements publics et privés, ont répondu à l’appel », recense Amaury Hornbeck. La phase de recueil a démarré mi-mars. Elle durera jusqu’à mi-mai.

Premiers résultats en juin

« Nous espérons présenter nos premiers résultats lors des Journées scientifiques de la SFPM, en juin et l’intégralité […] aux prochaines Journées francophones de radiologie », annonce le coordinateur du groupe. « Les niveaux de référence seront déterminés par le 75e centile des médianes de chaque établissement. Une analyse détaillée sera réalisée en fonction de la génération du scanner et des caractéristiques morphologiques ». Le groupe de travail espère recueillir un total de 7 000 à 14 000 examens, soit 200 à 1 000 par indication.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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