Le dépistage du cancer du sein évolue. La ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine a présenté le 6 avril un plan de douze mesures qui seront appliquées au 1er janvier 2018. Objectif affiché : donner « un nouvel élan » au dispositif, alors que la participation est à la baisse.
Une consultation de prévention à 25 ans
Principale mesure : l’Assurance maladie conviera les femmes âgées de 25 ans à une consultation de prévention. Prise en charge à 100 %, elle permettra d’établir les facteurs de risques. À 50 ans, les femmes seront invitées à une seconde consultation dédiée à la prévention et au dépistage. Elles pourront alors passer leur première mammographie de dépistage (face et oblique), ainsi qu’une échographie de complément. Le tout sans dépassement d’honoraires. Par la suite, chaque Française sera incitée à passer une mammographie de dépistage tous les 2 ans, jusqu’à l’âge de 74 ans.
Un suivi plus personnalisé
Le suivi des femmes de 50 à 74 ans sera « personnalisé », « coordonné » et le médecin traitant sera « plus impliqué », annonce la ministre. À 50 ans, chaque femme sera invitée à consulter un gynécologue, un médecin traitant ou un radiologue. « Cette consultation abordera le dépistage du cancer du sein en identifiant les facteurs de risque auxquels la femme est exposée (habitudes, mode de vie) ; en évaluant son niveau de risque, au regard de ses antécédents familiaux et personnels ; en examinant quels dépistages ont déjà été réalisés et à quel rythme ; en définissant les modalités de dépistage ou de suivi adaptées au niveau de risque de la personne », explique Jocelyne Chopier, radiologue à l’hôpital Tenon à Paris.
Détecter aussi le cancer colorectal
La consultation des 50 ans permettra également d’aborder la détection précoce du cancer colorectal et du col de l’utérus. Les médecins pourront comprendre et lever les éventuelles réticences et expliquer la prévention et le dépistage. Là encore, l’information sera personnalisée.
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