Au même titre que la génétique et l’odontologie, l’imagerie médicale est cruciale pour identifier les victimes d’attentats ou de diverses catastrophes. Lors d’une session du Congrès européen de radiologie (ECR), qui s’est tenu à Vienne du 1er eu 5 mars, Wim Develter, spécialiste en médecine légale à l’Université de Louvain, en Belgique, a évoqué deux expériences en la matière. La première est celle du crash du vol MH17 de la compagnie Malaysia Airlines, abattu en vol au-dessus de l’Ukraine en juillet 2014 : « L’imagerie a permis d’orienter les pathologistes car, parfois, il fallait identifier des « masses corporelles », rapporte-t-il. On peut imaginer que, lorsqu’un avion s’écrase alors qu’il transportait un enfant assis sur les genoux de ses parents, les corps fusionnent. Il devient alors impossible de distinguer si ce sont une, deux ou trois personnes. Grâce à l’imagerie, nous avons pu voir ce que contenaient ces « masses corporelles. »
Expliquer les circonstances du décès
En matière de catastrophe, la Belgique a elle-même connu un épisode tragique, avec les attentats terroristes de Bruxelles en mars 2016. Là encore, l’utilisation de l’imagerie post mortem a permis de répondre à de nombreuses interrogations : « Les familles des victimes voulaient savoir comment leurs proches étaient décédés et s’ils avaient souffert. Au lieu de photos d’autopsie, nous leur avons montré des images du scanner, explique Wim Develter. À l’aéroport de Bruxelles, la quasi-totalité des victimes sont mortes de traumatismes crâniens par perforation. Quand on montre les images scanographiques aux proches, on peut leur expliquer que les personnes sont mortes sur le coup et n’ont pas pu se rendre compte de l’explosion. Ce fut un outil très utile pendant nos conversations avec les familles. »
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