Élections présidentielles

Les radiologues veulent plus de reconnaissance et de moyens

Docteur Imago a demandé aux radiologues ce qu’ils attendent du prochain président de la République. Leurs revendications : des revalorisations de tarifs, du matériel, des partenariats public-privé et des relations plus simples avec les tutelles.

Le 14/03/17 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 15:25 Lecture 2 min.

Les radiologues demandent une revalorisation tarifaire pour « accompagner la structuration territoriale de la radiologie interventionnelle ». © Benjamin Bassereau

Alors que les radiologues se mobilisent contre la baisse de cotation de la lettre clé Z et du forfait technique pour les équipements lourds, Docteur Imago a contacté leurs sociétés savantes, – et celles des médecins nucléaires – (SFR, SFMN, etc.) ainsi que les syndicats et association (G4, FHF, FNMR, CERF, SRH, CSMF, FRI), afin qu’ils présentent les revendications qu’ils veulent faire entendre au futur président.

Maintenir le niveau des tarifs d’imagerie

Pour l’heure, seule la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) a répondu. Elle renvoie aux 29 propositions du Livre blanc publié par le Conseil professionnel de la radiologie (G4). « Ces propositions représentent notre base de revendication », indique Jean-Philippe Masson, président de la FNMR. La première d’entre elles demande la reconnaissance de la place « prépondérante de l’imagerie médicale dans le diagnostic et la thérapeutique », qui se traduirait par une politique donnant « à la spécialité les moyens de ses missions, en maintenant le niveau des tarifs des actes d’imagerie ».

Valoriser les actes d’imagerie interventionnelle

Au rayon des mesures économiques, les radiologues réclament la « création d’une tarification spécifique IRM et scanner pour favoriser les actes non invasifs comme l’IRM cardiaque, le coroscanner ou le coloscan ». Ils préconisent aussi une revalorisation tarifaire pour « accompagner la structuration territoriale de la radiologie interventionnelle ». « Les actes tarifaires en radiologie interventionnelle ne sont pas pris en compte alors qu’ils coûtent moins cher que les actes de chirurgie classique », déplorait Laurent Verzaux, vice-président de la FNMR lors d’une conférence de presse, le 3 mars dernier.

Un plan de rattrapage pour les IRM

Concernant les équipements, les radiologues demandent un plan de développement du parc d’IRM, et notamment un plan de rattrapage et de mise à niveau de l’imagerie française par rapport aux pays européens. Associé à une meilleure pertinence des indications, il favoriserait, selon les auteurs du Livre blanc « l’accès à tous aux examens d’IRM dans les meilleurs délais ». Cette pertinence serait renforcée par une unification du dossier d’imagerie du patient et l’ouverture des PACS entre les hôpitaux et les centres privés.

Des coopérations public-privé

Dans l’optique affichée de réorganiser l’imagerie médicale « autour du patient et de l’offre locale de soins », Le G4 préconise en outre un développement des coopérations public-privé. Ainsi, il faudrait « penser globalement l’imagerie médicale au niveau d’une zone géographique en mutualisant les ressources humaines et matérielles […] dans le cadre des groupements hospitaliers de territoires et des plateaux d’imagerie mutualisés. » Au niveau local, les conseils professionnels régionaux de l’imagerie devraient être « les seuls interlocuteurs des Agences régionales de santé ». Et pour résoudre la « grave crise » de la radiologie hospitalière, il faut mettre en place « un dispositif, piloté par les radiologues hospitaliers ».

Auteurs

Virginie Facquet

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