Le 29 décembre 2016, Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, annonce que les échographies réalisées par des radiologistes en clinique privée sont désormais couvertes par la Régie de l’assurance maladie de la province canadienne. « Cette mesure […] vise à augmenter l’accessibilité à un service d’examen diagnostique important, et à augmenter ainsi la rapidité d’intervention auprès des patients », explique le ministre dans un communiqué de presse.
Les radiologistes font la grève de l’écho
L’annonce provoque l’ire des radiologistes concernés, qui ignorent comment, quand et à quelle hauteur ils doivent être remboursés, et craignent de perdre de l’argent. Certains décident même de cesser tout examen d’échographie. « Il est inadmissible de ne pas avoir de détails sur combien on sera rémunéré pour des échographies, surtout quand on annonce à la population que ce sera gratuit », s’indigne sur Radio-Canada Martin Lacasse, propriétaire de la clinique Echosphère image, à Gatineau.
Deux ententes de principe
Le 27 janvier 2017, après une ronde de négociations, la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) annonce la conclusion de « deux ententes de principe » avec le ministère. L’une porte « sur l’abolition des frais accessoires liés à la dispensation des services assurés », et l’autre « sur la couverture publique de l’ultrasonographie (échographies) en cabinet de radiologie », explique sa présidente, Diane Francœur, lors d’une conférence de presse. La FMSQ doit déployer une enveloppe de 45 millions de dollars pour financer les frais accessoires (15 millions) et les échographies (30 millions). Selon Radio Canada, « il y aurait entente sur la rémunération de 530 actes des spécialistes liés aux frais accessoires. Pour ce qui est des échographies, les deux parties se seraient entendues sur un tarif dégressif, de 48 $ à 42 $ ».
Une grande confusion
Si elle se déclare satisfaire, la FMSQ ne considère pas pour autant le problème comme réglé. « La confusion est encore grande sur le terrain, car la distinction entre ce qui est permis ou interdit est loin d’être claire. Nous continuons de le déplorer pour les patients qui en font les frais ainsi que pour les médecins et autres professionnels de la santé qui doivent subir ce énième bouleversement », déclare Diane Francœur. L’Association des radiologistes du Québec devra présenter les détails de l’entente de principe sur l’échographie lors de son assemblée générale.
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