Le système de décrets d’activité et d’autorisation va changer pour la médecine nucléaire et l’imagerie médicale, diagnostique comme interventionnelle. Le ministère de la Santé a lancé une réforme, à laquelle participe la Fédération de radiologie interventionnelle (FRI). Cette organisation est un groupe de travail transversal de la Société française de radiologie (SFR). Son responsable, Jean-Michel Bartoli, a fait le point lors des Journées francophones d’imagerie cardiovasculaire.
Une conjonction de réformes
Pour commencer, il remarque qu’il y a « une conjonction » des réformes, entre la formation, avec la réorganisation des diplômes d’études spécialisées (DES), et l’organisation des soins en radiologie interventionnelle. « Ces deux réformes qui se télescopent sont pour nous un élément essentiel de l’évolution de la formation et de la pratique du métier », déclare-t-il.
18 mois de travaux
Pour restructurer la radiologie interventionnelle, la FRI a mené des travaux pendant 18 mois avec la DGOS, en coopération avec les radiologues libéraux et hospitalo-universitaires, et les spécialités d’organes. « La DGOS nous a demandé de décrire et analyser les actes d’imagerie interventionnelle réalisés par les radiologues », rapporte Jean-Michel Bartoli.
595 actes classés selon deux types
Les membres de la FRI ont donc passé en revue le tableau de la CNAM qui regroupe les actes réalisés par les médecins. « Il y en a environ 9 800 actes », précise le responsable. 595 sont des actes de radiologie interventionnelle. « Nous avons caractérisé ces actes. Nous les avons gradés en fonction du type d’actes de la SFR. Le type 1 regroupe les actes simples. Le type 2 est celui des actes qui nécessitent une formation complémentaire ou des conditions d’implantation différentes. Ceux-là seraient donc ceux de la radiologie interventionnelle avancée. » La FRI a également proposé d’établir quatre catégories pour séparer les actes interventionnels en fonction des risques de complication, des équipements, du recours à la réanimation, de l’hospitalisation, de la permanence des soins, etc.
Un décret pour fin 2018
La FRI continue de travailler sur la réforme des décrets. « Ce travail préalable a duré 18 mois. Pour une fois, ces réunions ont servi à quelque chose, constate Jean-Michel Bartoli. En mai 2017, le ministère a lancé officiellement la réforme des décrets d’autorisation. Le premier décret modifié sera celui de l’imagerie interventionnelle. » La publication est prévue pour la fin de l’année 2018. « Notre objectif, c’est d’obtenir que les structures hospitalières de radiologie interventionnelle soient obligées de prendre les internes formés en radiologie interventionnelle avancée. Sur le plan de l’organisation des soins c’est un beau challenge », conclut Jean-Michel Bartoli.
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