Livre blanc de l’imagerie médicale

Trois propositions pour développer l’imagerie en France

Dans un livre blanc de l’imagerie médicale en France, le G4 émet 29 propositions pour le développement de la discipline. Parmi celles-ci : la formation aux actes avancés de radiologie interventionnelle, le contrôle qualité des échographes et un plan de rattrapage pour les équipements.

Le 15/02/17 à 12:00, mise à jour aujourd'hui à 15:24 Lecture 2 min.

Ce livre blanc est paru en octobre 2016. © www.livreblancimagerie.fr

Le Conseil professionnel de la radiologie (G4) a rédigé en 2016 un livre blanc sur L’imagerie médicale en France. Dans ce document, lisible en ligne, 50 médecins, économistes et représentants de patients, dressent un état des lieux national de la discipline. Ils émettent aussi une série de recommandations « pour le développement de l’imagerie médicale en France et pour une meilleure prise en charge des patients tant à l’hôpital qu’en ville ».

La formation en radiologie interventionnelle

L’une de leurs 29 propositions évoque la formation en radiologie interventionnelle, avec la « création d’une option complémentaire à la maquette de base du Diplôme d’études spécialisées (DES) pour la formation aux actes de radiologie interventionnelle avancés, complexes et lourds ». Ces derniers nécessitent un plateau technique et un environnement anesthésique plus spécifiques. Le Collège des enseignants en radiologie de France (CERF) a donc proposé à la commission nationale des études maïeutiques, médecine, odontologie et pharmacie (CNEMMOP) une formation qualifiante d’une année supplémentaire. Elle serait intégrée à celle des médecins radiologues en raison une maîtrise préalable des outils diagnostics.

Un plan de rattrapage pour les équipements

Depuis 2008, selon une étude commandée par la Fédération nationale des médecins radiologues, « la France à une densité d’équipements inférieure de 16 % par rapport à la moyenne de 8 pays » européens (Allemagne, Italie, Espagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Belgique, Suisse). De plus, les tarifs des actes d’imagerie médicale, dans les pays disposant d’un mode de tarification comparable à la France, seraient « sensiblement plus élevés qu’en France sur l’ensemble de l’activité de radiologie ». « La faiblesse de valorisations est un frein à la diffusion des technologies innovantes, qui pénalise l’efficience de notre système de santé. Il faut remplacer cette logique de volume par une logique de valeur », conseillent les auteurs de ce livre blanc. Ils préconisent donc la mise en place d’un « plan de rattrapage », « tant pour l’accès à l’imagerie en coupe que pour la valorisation des actes d’imagerie. » C’est la proposition n° 13. La proposition 14 suggère un plan de développement du parc d’IRM et une amélioration de la pertinence des indications, afin de garantir l’accès à cette modalité dans les meilleurs délais.

Étendre le contrôle qualité

La proposition 24 recommande « d’étendre la réglementation relative à l’ensemble des dispositifs médicaux d’imagerie (classification 2B) à tous les appareils d’échographie afin d’assurer un contrôle qualité effectif ». Ces derniers sont, pour l’heure, classés en catégorie 2B. « Cela semble inadapté pour des matériels utilisés pour la moitié des dépenses d’imagerie et auxquels on demande une mesure au 1/10e de millimètre pour la clarté nucale », estime l’ouvrage.

Auteurs

Virginie Facquet

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