Mardi 7 mars 2017, une partie des travailleurs des secteurs de la santé et de l’action sociale seront en grève et dans la rue. Les fédérations CGT, FO et SUD santé sociaux appellent ensemble à l’arrêt du travail, à une « grande manifestation » à Paris et des mobilisations dans toute la France. « Nous voulons continuer le combat contre la loi Travail, la loi Touraine et des groupements hospitaliers de territoire (GHT) », explique Denis Basset, secrétaire général de la branche santé de Force Ouvrière (FO).
Contre les déserts médicaux et la baisse des dépenses
Pour le syndicat, les GHT, en restructurant le tissu hospitalier, risquent en effet de « créer des déserts médicaux dans certaines parties du territoire ». Autre grief : la baisse des budgets hospitaliers. « Pour la troisième année consécutive, ce sont encore des budgets restructurants. L’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) hospitalier pour 2017 prévoit près de 900 millions d’euros d’économies supplémentaires », s’insurge Denis Basset.
Une situation tendue dans les hôpitaux
Les auteurs de l’appel dénoncent aussi la dégradation des conditions de travail dans les hôpitaux. « Nous demandons une amélioration de ces conditions, l’arrêt des suppressions de postes et des fermetures de lits, surtout en cette période de grippe. Les personnels hospitaliers sont au bout du rouleau », assure Patrick Bourdillon, secrétaire de la CGT Santé à l’hôpital d’Avignon.
Pas de trêve syndicale
« Il n’y aura pas de trêve syndicale durant cette période de campagne électorale. Au contraire, nous souhaitons mettre l’hôpital public et l’ensemble du système de santé au cœur des débats et réclamer des réponses à la hauteur de ce qu’attendent les Français », reprend Denis Basset. De son côté, la Direction générale de l’offre des soins (DGOS) n’a pas souhaité commenter cet appel à la grève. « Le ministère n’a pas de légitimité particulière à communiquer sur un mouvement social qui relève d’une initiative syndicale, a fortiori avant même que ce mouvement ait eu lieu », explique-t-elle. Les syndicats Sud santé sociaux et la CFDT n’ont pas répondu à nos demandes.
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