Congrès de la SIFEM

Un protocole d’IRM en 3 minutes serait aussi efficace pour le cancer du sein

Le protocole court d’IRM pour détecter le cancer du sein pourrait être une solution d’autant que la sensibilité et la spécificité semblent les mêmes que celles d'un protocole long.

Le 28/06/17 à 14:00, mise à jour hier à 14:15 Lecture 1 min.

Karen Kinkel, radiologue suisse, a présenté les avantages d'un protocole court en IRM mammaire. © V. F.

Il existe une demande croissante d’IRM pour le dépistage du cancer du sein, notamment pour les risques intermédiaires. Dans ce contexte, les protocoles courts pourraient s’avérer utiles. Karen Kinkel, radiologue à la clinique des Grangettes à Genève (Suisse), a évoqué cette question lors du congrès de la SIFEM.

« Il faut diminuer le coût de l’examen d’IRM »

« Nous parlons beaucoup des protocoles courts en IRM car nous avons tendance à vouloir réduire le coût des examens. C’est d’autant plus urgent que dans deux mois, les remboursements des examens d’IRM vont baisser d’au moins 20 % en Suisse », entame-t-elle. Selon elle, les études coût/efficacité montrent qu’il faut diminuer le coût de l’examen pour le dépistage des risques intermédiaires et des seins denses

Un protocole de 3 minutes

Différentes études présentent des protocoles d’une durée d’environ trois minutes. « Le protocole court type pourrait comprendre une séquence MIP et un T1 », mentionne Karen Kinkel. Les comparatifs ne relèvent aucune différence dans le couple sensibilité et spécificité entre protocoles courts et longs. « De petites différences existent dans certaines études, mais ce n’est pas statistiquement significatif », précise l’intervenante. De plus, les temps d’interprétation triplent pour les protocoles longs par rapport aux protocoles courts.

Des résultats encourageants

« La technique de l’IRM en protocole court pour le dépistage du cancer du sein semble être équivalente au protocole long, poursuit donc Karen Kinkel. Il faudrait cependant faire plus d’études, notamment sur la morphologie. » Grâce à son coût réduit si l’on tient compte du temps d’occupation machine, le protocole court pourrait ouvrir la porte à une possible utilisation de l’IRM chez les femmes à risque intermédiaire, estime-t-elle. « Les résultats sont assez encourageants lorsque nous regardons les séquences ultracourtes Twist/4DTrack. Mais il faut continuer la recherche en ce domaine. Pour le bilan d’extension, le T2 me semble nécessaire et nous avons besoin d’études sur la valeur de diffusion dans la population », conclut Karen Kinkel.

Auteurs

Virginie Facquet

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