Imagerie mobile

Un service d’imagerie mobile pour aller à la rencontre des patients

Dans les Hautes-Pyrénées, l’hôpital de Lannemezan et le Centre européen des technologies de l’information en milieu rural (CETIR) ont créé un camion de télé-imagerie pour désenclaver les zones isolées. Un projet qui ne fait pas l’unanimité chez les radiologues.

Le 19/07/17 à 7:00, mise à jour hier à 15:24 Lecture 1 min.

Baptisé TIMM, pour Télé Image Médicale Mobile, le camion est équipé d’appareils de radiographie et de mammographie, ainsi qu’un dispositif de télé-échographie. © Toutenkamion

Pour rendre les examens d’imagerie médicale plus accessibles, l’hôpital de Lannemezan et le CETIR ont récemment inauguré un service de radiologie itinérant. Baptisé TIMM, pour Télé Image Médicale Mobile, le camion est décrit comme une « unité mobile de télémédecine reliée à un centre d’expert en temps réel via une plateforme de télémédecine et une antenne satellite mobile » : « C’est un dispositif qui comprend deux sous-ensembles de télé-imagerie et de téléconsultation spécialisée », précise Alain Baqué, le directeur du CETIR. Le camion est équipé d’appareils de radiographie et de mammographie, ainsi qu’un dispositif de télé-échographie. A bord, un manipulateur radio assisté d’un aide-soignant ou d’un infirmier prendront en charge les patients.

Un projet qui fait débat

En tant qu’ancien directeur de l’hôpital de Lannemezan, Alain Baqué a été confronté à la problématique de la désertification médicale. Il explique avoir lancé le projet TIMM pour répondre à un besoin local. Cependant, la mise en service du camion d’imagerie ne fait pas l’unanimité au sein de la communauté médicale. Sur les réseaux sociaux, la FNMR a d’ailleurs évoqué le sujet en parlant de « radiologie foraine » et de « fausse bonne solution ». « Effectivement, il y a une réticence car ça fait de la concurrence, répond Alain Baqué. Il y a une inquiétude qui transparaît dans leur argumentation. »

La problématique des zones isolées

Malgré les oppositions, le directeur du CETIR défend son projet : « Il y a des personnes isolées en milieu rural, des difficultés de transports et d’accessibilité aux soins pour toute une catégorie de population », explique-t-il.  Dans les prochaines semaines, le camion TIMM sera mis en service et effectuera des tournées dans le département des Hautes-Pyrénées et une partie de la Haute-Garonne, soit un bassin de population de plus de 200 000 personnes.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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