Initiative

Les structures de radiologie appelées à participer à une veille sanitaire

La SFR et le CERF ont mis en place une veille sur les demandes d’examens radiographiques et scanographiques liés au COVID 19. Tous les centres sont invités à y participer, y compris ceux qui n'ont pas (encore) de cas.

Le 24/03/20 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 15:06 Lecture 2 min.

Toutes les structures d'imagerie sont invitées à participer à cette veille sanitaire en renseignant un formulaire en ligne. © B. B.

Comment anticiper la prise en charge radiologique des patients atteints de COVID-19 ou suspectés de l’être ? Difficile de répondre à cette question : « Nous faisons face à un problème inconnu jusque-là : des cas de COVID-19 arrivent en grand nombre, mais nous ne savons pas en quelle quantité », explique Guillaume Herpe. Ce radiologue du CHU de Poitiers (86) coordonne une initiative inédite de la Société française de radiologie (SFR) et du Collège des enseignants en radiologie de France (CERF), soutenue par le Conseil professionnel de la radiologie française (G4). Baptisée RÉSEAU COVID-19 IMAGERIE, elle consiste à réaliser une veille sanitaire de toute la communauté radiologique de France, de Suisse et de Belgique.

4 indicateurs quantitatifs

Le principe est simple. Après une inscription via un formulaire, chaque structure d’imagerie médicale désigne un correspondant qui envoie toutes les semaines 4 indicateurs quantitatifs de l’activité liée à la prise en charge en imagerie médicale des patients suspects ou atteints de CODIV-19 :

  • le nombre total de radiographies thoraciques réalisées sur la semaine ;
  • le nombre de radiographies thoraciques pour COVID-19 sur la semaine. Il peut s’agir de cas suspects ou suivis ;
  • le nombre total de scanners thoraciques (ou incluant le thorax) réalisés sur la semaine ;
  • le nombre de scanners thoraciques (ou incluant le thorax) pour les patients COVID-19 réalisés sur la semaine. Il peut s’agir de cas suspects ou suivis.

À ces indicateurs quantitatifs s’ajoute un indicateur qualitatif qui s’intéresse à l’impact de l’épidémie sur la disponibilité du personnel médical et paramédical. Par ailleurs, pour les centres référents, des indicateurs complémentaires sont proposés.

Cartographie de l’évolution des demandes

Le recueil des données, qui ne sont pas médicales, se fait sous la supervision de l’équipe Dactim-MIS (Data Analysis and Computation Through Imaging and Modeling-Maths Images Santé), intégrée au laboratoire CNRS LMA 7348 de l’université de Poitiers. Les centres participants recevront chaque semaine une newsletter avec une cartographie de l’évolution de la situation en France (y compris l’Outre-mer). En outre, ils auront un accès sécurisé aux données locales. Guillaume Herpe insiste sur l’importance d’y participer : « Ne pas avoir de COVID-19 dans sa structure est une information tout aussi importante. »

[contenu_encadre img= » » titre= »Les nouvelles publications de la SFR » auteur= » » legende= » » credit= » »]Chaque jour, la Société française de radiologie ajoute des publications sur sa page dédiée. Nous avons notamment relevé les éléments suivants :

Plusieurs informations sur la prise en charge des patients en radiologie interventionnelle, notamment sur le plateau technique.[/contenu_encadre]

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Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

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