C’est ce qui s’appelle avoir le rythme dans la peau… ou plutôt dans les os. Pour contourner la censure en ex-URSS, qui prohibait la musique occidentale durant la guerre froide, des mélomanes astucieux recyclaient des feuilles de radiographie sur lesquelles ils gravaient des morceaux de rock n’roll, de blues et de jazz. Ils obtenaient ainsi des disques vinyles artisanaux, au son d’une qualité improbable.
La radio comme outil de contrebande
« À une époque où l’industrie de l’enregistrement musical était dominée par l’État, les contrebandiers avaient trouvé un moyen incroyable de faire des copies illégales d’enregistrements interdits », indique le site X-Ray Audio Project. Sur ces microsillons interlopes, on trouve notamment des chansons d’Ella Fitzgerald, Elvis Presley et Yves Montand, gravées sur des images de crânes, de bassins et de cages thoraciques ! Plus tard, l’arrivée de la cassette a bande magnétique a rendu ces objets obsolètes.
Un livre et une exposition leur sont consacrés
Ces curieux « disques radiographiques », vestiges d’un contexte historique tourmenté, ont été conservés. Ils ont été compilés dans un livre ‘X-RAY AUDIO – The Strange Story of Soviet Music ‘ et font l’objet d’une exposition à Moscou jusqu’au 5 octobre. Comme un retour aux sources, près de trente ans après la fin de la guerre froide.
Discussion
Aucun commentaire
Commenter cet article