Question

Ai-je le droit de facturer l’archivage des données d’imagerie au patient ?

L’Assurance maladie prend en charge un supplément "archivage" pour les données d'imagerie. Ce forfait « est destiné à financer les coûts d'acquisition et de maintenance du système d'archivage supportés par son exploitant ». Deux décisions de l'UNCAM fixent les conditions de prise en charge de ces frais.

Le 06/04/18 à 7:00, mise à jour hier à 15:19 Lecture 1 min.

Les frais d'archivage des données d'imagerie sont pris en charge à hauteur de 1,50 € pour certains examens. Ils ne doivent pas être facturés au patient (photo d'illustration). D. R.

De par la loi, l’Assurance maladie prend en charge les frais d’archivage des données d’imagerie médicale engagés par les radiologues. Ce « supplément pour archivage numérique » est de 1,50 € et apparaît sous le code YYYY600 de la classification commune des actes médicaux (CCAM). Il est directement versé aux médecins.

Les frais pris en charge pour 85 examens d’imagerie

La décision du 28 septembre 2011 de l’Union des caisses nationales d’assurance maladie (UNCAM) « relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie » (JORF du 10 décembre 2011), établit une liste de 85 examens d’imagerie médicale pour lesquels les frais d’archivage sont pris en charge. 45 sont des examens de scanner et 40 des examens d’IRM. À cette liste se sont ajoutés en 2014 des examens de mammographie réalisés dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein et du suivi des cancers du sein traités (Décision UNCAM du 24 juin 2014).

L’archivage ne peut pas être facturé au patient

La réglementation ne permet pas de facturer au patient un supplément archivage pour un autre examen que ceux de cette liste. Pour les examens éligibles, le patient peut néanmoins être amené à avancer ces frais, s’il n’a pas présenté de justificatif de prise en charge, type carte vitale. Il est alors remboursé ultérieurement. Dans la pratique, il y a parfois des entorses. Les frais indus, qui peuvent dépasser 1,50 €, ne sont alors pas remboursés. Cependant, les patients peuvent refuser de régler ce supplément archivage.

Une enquête est en cours

Face à ces pratiques, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a programmé une enquête nationale auprès des cabinets d’imagerie pour vérifier les conditions de facturation des suppléments pour archivage numérique. Les premiers centres sont actuellement contrôlés.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

19 Mai

7:30

Une étude a comparé les performances de l'IRM ultrarapide par rapport à l’IRM dynamique standard avec contraste (DCE) pour classer les lésions mammaires. L’IRM ultrarapide entraîne une réduction de la visibilité des lésions et n’améliore pas leur classification, constatent les auteurs.

14:00

Une étude danoise indique que les patients ou les accompagnants qui attendent pendant de longues périodes dans des salles d’attente avec plusieurs patients TEP peuvent être soumis à des radiations sans le savoir. Selon les chercheurs, l’exposition cumulative maximale calculée d’un patient TEP à un autre patient/accompagnateur ne dépassait pas la contrainte de dose de 100 μSv prévue par les lois danoises sur la radioprotection. La contrainte a toutefois pu être dépassée par un séjour prolongé (1 h) à proximité de plusieurs patients TEP, avec une dose maximale cumulée théorique de 134,60 μSv.

11:00

L'Assemblée nationale a rejeté un amendement à la loi Garot porté par le député Thibault Bazin (Droite républicaine) visant à étudier la possibilité de donner un statut légal aux plateaux d’imagerie médicale ambulatoire de proximité (PIMAP). Une « décision incompréhensible et paradoxale », réagit Éric Chavigny, vice-président délégué de la FNMR dans un post Linkedin.

7:30

Depuis le 30 avril, les candidatures sont ouvertes pour les solutions RIS et DRIMbox dans le cadre du Couloir Imagerie de la vague 2 du Ségur, informe le compte LinkedIn Engagé pour la e-santé. La procédure pour les industriels est détaillée à ce lien.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR