Financiarisation

« La biologie médicale a basculé dans un autre monde »

Bien avant la radiologie, la biologie médicale a été confrontée à la financiarisation. François Blanchecotte, le président du Syndicat des biologistes, revient sur cette métamorphose de la discipline, riche en enseignements pour les radiologues.

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Le 04/05/21 à 7:00, mise à jour le 11/09/23 à 13:30 Lecture 4 min.

Depuis 20 ans, la biologie médicale a ouvert son capital aux investisseurs. Une situation qui a transformé le paysage de la discipline (photo d'illustration). D. R.

Lorsqu’il évoque la chronologie de la financiarisation de sa profession, François Blanchecotte, président du Syndicat des biologistes, n’hésite pas à parler de « péché originel » : « Les choses ont commencé à changer avec la loi du 31 décembre 1990 sur les sociétés d'exercice libéral (SEL), explique-t-il. Nous avions décidé, pour des raisons d’investissement matériel et de modernisation de notre secteur, d’ouvrir leur capital à des non-biologistes à hauteur de 25 %. »

La loi Murcef a ouvert la porte

En 2001, la loi Murcef a autorisé les professionnels n’exerçant pas dans la SEL à en détenir plus de 50 %. « Cela a permis aux investisseurs financiers, tant français qu’étrangers, de mettre la main sur le capital de nos SEL par l’intermédiaire de sociétés de biologistes étrangères qui pouvaient, contrairement aux nôtres, être détenues par des non-biologistes », poursuit François Blanchecotte. Avec le recul, le président du SDB estime que les choses auraient pu se dérouler autrement : « Nous

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Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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Le fil Docteur Imago

20 Juin

16:00

La Société européenne de radiologie gastro-intestinale et abdominale (ESGAR) a publié des recommandations pratiques pour le diagnostic et l'évaluation de la réponse au traitement chez les patients souffrant d'une maladie de Crohn luminale. L'entéro-IRM et l'échographie sont les examens radiologiques de première ligne, tandis que le scanner peut être utile en seconde ligne ou dans l'aigu, souligne notamment l'article.

13:30

L'embolisation de l'artère méningée moyenne avec des microparticules pour prévenir la récidive des hématomes sous-duraux chroniques chez les patients déjà traités par chirurgie ne fait pas mieux que la prise en charge standard, selon une étude randomisée multicentrique française (342 patients) parue dans le JAMA. Le professeur de radiologie Laurent Spelle avait déjà indiqué dans nos colonnes des résultats préliminaires négatifs pour cette étude.

7:30

50 personnes ont participé au RI challenge avec 368 posts LinkedIn, a annoncé Mehdi Lebbadi, co-organisateur du défi dédié à mettre en avant la radiologie interventionnelle, que nous avions interrogé à ce sujet. Ces posts ont généré 19 422 « likes », et sont apparus plus de 500 000 fois à l'écran d'utilisateurs LinkedIn. « J'organise actuellement la même chose à l'échelle européenne, juste avant le congrès du CIRSE [la Société européenne de radiologie cardiovasculaire et interventionnelle, NDLR] mi-septembre. L'enthousiasme est déjà palpable », se réjouit le praticien.
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