La grève nationale qui débutera le 13 octobre devrait mobiliser largement le secteur de la médecine libérale. Dans un contexte de tensions tarifaires et organisationnelles, les organismes et syndicats de médecins dans leur ensemble se mobilisent.
La loi Valletoux dans le collimateur
Dans un communiqué, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) annonce ainsi s’associer à la grève. Elle demande notamment la suppression des mesures de la proposition de loi du député Frédéric Valletoux concernant l’obligation individuelle de garde ou d’astreinte à l’hôpital public pour les médecins libéraux. L’organisme exige également des garanties pour aboutir à la signature d’une nouvelle convention « qui valorisera l’expertise du médecin ».
Les syndicats affichent leurs revendications
Même son de cloche du côté de MG France, du Syndicat des médecins libéraux (SML) et de la Fédération des médecins de France (FMF), qui demandent également aux médecins de stopper leur activité à partir du 13 octobre. Idem chez Avenir Spé – Le Bloc qui appelle toute la médecine libérale à annuler les rendez-vous prévus et les interventions programmées. « La grève doit être totale CONTRE la coercition contenue dans PPL Valletoux et POUR une revalorisation de la médecine libérale à la hauteur des enjeux de la santé de nos concitoyens », écrit le SML. De son côté, l’Union française pour une médecine libre (UFML) appelle également à l’arrêt d’activité à partir du 13 octobre. Le syndicat entend reprendre les négociations conventionnelles, imposer le respect des exercices et des médecins libéraux, et « mettre à bas la loi Valletoux ».
La FNMR appelle à l’arrêt des prises de rendez-vous
À l’instar de tous les médecins généralistes et spécialistes, les radiologues libéraux sont invités à participer au mouvement à l’appel de la FNMR. Fin septembre, la fédération a publié un communiqué dans lequel elle appelait à arrêter la prise de rendez-vous dans les centres d’imagerie à partir du 13 octobre. Là aussi, la loi Valletoux est sévèrement montrée du doigt : « Tous les syndicats médicaux ont appelé à la grève pour protester contre la loi Valletoux qui est purement destinée à privilégier l’hôpital, s’indigne Jean-Philippe Masson, le président de la FNMR. Nous demandons purement et simplement que cette loi n’existe pas. »
Bras de fer
Entre le gouvernement et les médecins, le bras de fer s’engage dans la durée : « Le gouvernement actuellement ne connaît que ça, les bras de fer, commente Jean-Philippe Masson. Je veux bien entendre que l’État est en faillite et qu’il n’a plus les moyens de soigner les Français. C’est au gouvernement d’avoir l’honnêteté de le dire. Il n’a pas à rejeter la faute sur les médecins et les professionnels de santé. »
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