Congrès de la RSNA

La dépression chez les soldats blessés à la tête pourrait être liée à des modifications des connexions neuronales

En utilisant l’IRM, des chercheurs américains ont constaté que les réseaux cognitivo-émotionnel sont différents chez les soldats victimes de troubles anxieux et dépressifs après une blessure au cerveau. Ils ont présenté leur étude au congrès de la RSNA.

Le 30/12/16 à 15:17, mise à jour hier à 14:15 Lecture 1 min.

Les désordres psychiatriques tels que la dépression et l’anxiété, fréquents chez les militaires victimes de lésions cérébrales, pourraient être dus à des perturbations dans les connexions de certains réseaux de neurones (photo d'illustration). D. R.

Les désordres psychiatriques tels que la dépression et l’anxiété sont fréquents chez les militaires victimes de lésions cérébrales. Ping-Hong Yeh et ses confrères de l’université de Bethesda, dans le Maryland (États-Unis), ont peut-être trouvé la cause de cette comorbidité : des perturbations dans les connexions de certains réseaux de neurones.

L’IRM utilisée sur 130 soldats atteints de lésions cérébrales

Comme ils l’ont expliqué le 29 novembre, lors du congrès de la Société nord-américaine de radiologie, à Chicago, ils ont utilisé l’IRM cérébrale, et notamment l’imagerie pondérée en diffusion, pour étudier les cerveaux de 130 soldats atteints d’une lésion cérébrale traumatique légère. Parmi ceux-ci, 75 présentaient des symptômes de dépression modérée à sévère, suivant l’inventaire de dépression de Beck (IDB).

Les zones cognitives et émotionnelles affectées

En analysant les images, réalisées à l’aide d’une IRM 3T, Ping-Hong Yeh et son équipe ont remarqué des modifications dans la matière blanche et grise des patients dépressifs : «Nous avons lié les changements structuraux et fonctionnels dans les réseaux cognitivo-émotionnels aux symptômes dépressifs chez les patients atteints d’une lésion cérébrale traumatique légère, indique le scientifique. Nos résultats suggèrent que les circuits neuronaux perturbés, en particulier les voies cognitivo-émotionnelles, comme le cingulum interconnectant le cortex frontal, le cortex pariétal et le système limbique, jouent un rôle important dans la comorbidité des troubles psychiatriques.» Le physicien espère que ces résultats pourront un jour conduire à des stratégies de traitement.

Auteurs

Carla Ferrand

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