Recherche en cancérologie

L’apprentissage automatique pour détecter les tumeurs du sein de façon précoce

Des chercheurs américains du Massachusetts Institute of Technology (MIT) travaillent à la mise au point d’un algorithme capable de détecter des tumeurs grâce à l’apprentissage automatique. « Une tentative ambitieuse de révolutionner le traitement des cancers », selon l’institut.

Le 14/08/17 à 11:00, mise à jour aujourd'hui à 14:24 Lecture 1 min.

Grâce à l'apprentissage artificiel, les chercheurs du MIT espèrent créer un outil capable de détecter précocement des tumeurs (photo d'illustration).. D. R.

Atteinte d’un cancer il y a quelques années, Regina Barzilay a expérimenté les doutes et questionnements de tous les patients. Aujourd’hui, cette informaticienne travaille avec des médecins et des élèves du prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) sur un dispositif capable de diagnostiquer les tumeurs de manière précoce. Cette technologie fait appel à un algorithme d’apprentissage automatique à partir des big datas.

Un algorithme pour aider les médecins

Son ambition est d’exploiter les données de tous les patients traités pour des cancers. Actuellement, sur les 1,7 million de personnes diagnostiquées chaque année, « seulement environ 3 % s’inscrivent dans les essais cliniques selon la Société américaine d’oncologie clinique, révèle le site MIT News. La pratique de recherche actuelle repose exclusivement sur les données tirées de cette petite fraction de patients. » L’outil que développe Regina Barzilay veut utiliser les informations des 97 % qui échappent aux études pour aider les médecins et les biologistes.

Les données extraites de 108000 rapports

Tout comme les algorithmes utilisés par les sites internet pour prédire les préférences des consommateurs, cet outil permettra « de mieux comprendre des quantités massives de données ». Regina Barzilay utilise la programmation neurolinguistique (PNL) pour permettre aux machines « de rechercher, résumer et interpréter des documents, tels que ceux qui concernent les patients atteints de cancer dans les rapports de pathologie ». L’équipe de recherche a donc créé une base de données qui regroupe les informations cliniques extraites de 108 000 rapports. Le taux d’exactitude est de 98 %. « La prochaine étape est d’intégrer les résultats des traitements », indique le MIT.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

21 Nov

15:34

Des chercheurs ont examiné l’association entre la charge allostatique (AL), un indicateur de dysrégulation physiologique liée au stress, et la présence de pathologie maligne lors de biopsies mammaires guidées par imagerie. Les résultats suggèrent qu’une AL plus élevée est liée à un risque accru de pathologie maligne, ce qui pourrait guider des stratégies de dépistage personnalisées, indique une étude publiée dans JACR.

13:17

L’IRM rapide avec la reconstruction par apprentissage profond (DLR) améliore la qualité d’image et la précision diagnostique pour l’appendicite complexe par rapport à l’IRM non DLR et à la tomographie par contraste, offrant une alternative précieuse pour les patients sensibles aux radiations. (Étude).

7:09

Une étude évaluant plusieurs grands modèles de langage a montré que le modèle OpenAI o3 obtenait la meilleure précision à l’examen national japonais des techniciens en radiologie, atteignant 90 % de réussite.
20 Nov

15:06

Une étude montre que l’angioscanner coronaire à détecteur photonique, réalisée avec des doses réduites de rayonnement et de produit de contraste, offre une excellente qualité d’image et une précision diagnostique élevée, en particulier avec les reconstructions en VMI à 55 keV. Cette technique permet de détecter avec fiabilité les sténoses obstructives et les resténoses intrastent chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne associée à l’inflammation.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR