Examen personnalisé

Un protocole d’angioscanner très basse dose pour la maladie artérielle périphérique

Selon une étude prospective, prendre en compte l'indice de masse corporelle des patients ferait baisser de manière significative la dose d'un angioscanner pour le diagnostic de la maladie artérielle périphérique.

Le 26/07/17 à 7:00, mise à jour aujourd'hui à 15:10 Lecture 1 min.

Une équipe de l’université médicale de Vienne (Autriche) a évalué avec succès un protocole d’angioscanner à très basse dose pour le diagnostic de la maladie coronarienne. Il adapte les paramètres de l’examen en fonction de l’indice de masse corporelle du patient et réalise une reconstruction itérative, tout en conservant une bonne qualité d’image et une précision diagnostique. Les résultats de cette étude prospective sont parus dans la revue European Journal of Radiology [1].

Les mAs personnalisés en fonction de l’indice de masse corporelle

Les chercheurs ont réuni 40 patients atteints de la maladie artérielle périphérique. Ces derniers ont passé un angioscanner à double énergie à un kilovoltage du tube de 80 kV. Les mAs étaient personnalisés en fonction de l’indice de masse corporelle (IMC) des patients. Ceux dont l’IMC était inférieur ou égal à 25 ont passé un examen à 120 mAs. Ceux dont l’IMC était compris entre 25 et 30 ont passé un examen à 150 mAs. Après application d’une reconstruction itérative, deux lecteurs indépendants ont évalué la présence significative de sténoses. Puis ils ont comparé leurs résultats  à l’examen basse dose standard. L’indice de dose scanographique volumique (CTDI vol) et le produit dose-longueur ont été mesurés pour chaque examen.

Une précision diagnostique de 93 à 94 %

Le nouveau protocole a présenté une précision diagnostique de 93 à 94 % selon le lecteur. Le CTDIvol a connu une baisse significative : il était de 1,97 mGy (+/- 0,55 mGy) dans le nouveau protocole, contre 4,18 mGy (+/- 0,62 mGy) dans le protocole standard. Le produit dose-longueur a baissé lui aussi. Il était de 256 mGy.cm (+/- 81 mGy.cm) pour le nouveau protocole, contre 544 mGy.cm (+/- 83 mGy.cm) pour le protocole standard.

Auteurs

Avatar photo

Benjamin Bassereau

Directeur de la rédaction BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Schreiner M. M., Platzgummer A. et coll., « A BMI-adjusted ultra-low-dose CT angiography protocol for the peripheral arteries—Image quality, diagnostic accuracy and radiation exposure », European Journal of Radiology, août 2017, vol. 93, p. 149-156. DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.ejrad.2017.06.002.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

20 Mai

16:30

Après un traitement par chirurgie et/ou chimiothérapie d'un gliome, l'analyse du volume sanguin cérébral relatif moyen et maximum est plus efficace que l'analyse visuelle ou « hot spot » pour différencier les anomalies liées au traitement des progressions tumorales sur des images en IRM DSC-PW. Étude.

13:30

Une nouvelle IRM dernière génération de Siemens Healthineers est en service au CHU-IRMAS de Saint Etienne (42) depuis la fin du mois de janvier, informe le média IF Saint-Etienne.

7:30

La mise en œuvre d’un programme de leadership positif dans un service d’imagerie du sein aux États-Unis a permis d’améliorer la perception du climat de travail et l’engagement des employés, réduisant l’épuisement professionnel et les intentions de départ, indique une étude parue dans Radiology.
17 Mai

16:00

Le constructeur GE HealthCare a dévoilé sa nouvelle IRM 3 T dédiée à l'imagerie cérébrale, spécialement conçue pour « faire avancer la recherche en IRM dans les procédures complexes en neurologie, oncologie et psychiatrie ». L’équipement est en attente de l'autorisation de la FDA et n’a pas encore le marquage CE, annonce GE HealthCare dans un communiqué.

13:30

Le scanner thoracique à très faible dose offre une grande précision dans la détection des anomalies pulmonaires post-COVID par rapport à un scanner à dose standard à moins d’un dixième de la dose de rayonnement. Il constitue donc une alternative pour le suivi des patients post-COVID, conclut une étude parue dans European Radiology.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR