Détecter précocement l’inflammation des artères coronaires permettrait de développer des stratégies de préventions et de traitement des pathologies associées. Ce constat a conduit Alexios Antonopoulos et Fabio Sanna, spécialistes en cardiologie de l’université d’Oxford, à Royaume-Uni, à imaginer une nouvelle technique de tomodensitométrie. Les résultats de leurs travaux sont parus dans la revue Science Translational Medicine [1].
Mesurer le tissu adipeux
Grâce au scanner, ce protocole réalise des mesures sur le tissu adipeux qui entoure les artères coronaires. Il détermine ainsi un « indice d’atténuation de la graisse », nommé FAI en anglais. Ce dernier se base sur les changements de taille des adipocytes, la présence de marqueurs de l’inflammation et sur leur contenu lipidique.
Plus de 700 patients testés
Les adipocytes matures présentent une plus grande accumulation de lipides. Plus il y a de lipides dans les cellules, plus leur FAI est bas, moins le site est enflammé. L’inflammation réduit en effet l’accumulation de lipides dans la cellule. « Nous avons d’abord étudié les images de tissus adipeux chez 453 patients subissant une intervention chirurgicale, puis chez 273 autres patients », explique Alexios Antonopoulos. « Après un infarctus du myocarde, elles révèlent que les plaques instables avaient des FAI plus élevés que les plaques stables. » La technique doit encore être développée. Mais elle pourrait servir, à terme, à la surveillance de patients à risque d’infarctus du myocarde.
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