Former plus d’étudiants en radiologie
L’une des causes de la pénurie de radiologues est le vieillissement de la population des médecins. Près de la moitié des praticiens ont en effet plus de 55 ans et doivent partir à la retraite dans les prochaines années. Une augmentation du nombre d’internes en imagerie médicale pourrait compenser cette hémorragie. Une hausse est d’ailleurs en cours sur la période 2014-2018 : le nombre de places ouvertes est passé de 1 114 à 1 218. L’interrogation est de savoir si ces effectifs seront suffisants pour absorber une activité toujours plus dense.
Encourager l’installation dans les territoires sous-dotés
Pour équilibrer la répartition de la population médicale sur le territoire, plusieurs dispositifs – CAIM, COTRAM, COSCOM – prévoient le versement de primes et de rémunérations complémentaires pour les médecins qui acceptent de s’installer dans des zones sous-dotées. La Fédération hospitalière de France (FHF) propose d’aller plus loin. Sur sa plateforme de propositions pour la période 2017-2022, elle soumet l’idée d’une approche « efficace et pragmatique » de la régulation de l’installation des médecins libéraux sur les territoires « en ne rendant plus possible l’installation en secteur 2 dans les zones déjà surdenses ».
Déléguer des tâches aux manipulateurs
À l’image des radiographers britanniques, qui sont autorisés à produire des comptes rendus pour certains examens d’imagerie, les manipulateurs radio pourraient peut-être voir leurs champs d’action s’étoffer dans les prochaines années pour faire face au manque de radiologues. C’est déjà le cas dans le cadre du protocole de coopération en échographie, qui a entraîné une délégation de tâches. Dans un entretien pour Docteur Imago, Fabien Voix, président de l’AFPPE, avait d’ailleurs suggéré que les manips puissent réaliser l’intégralité de l’examen d’échographie « y compris le compte rendu et pas uniquement le recueil du signal ».
Embaucher des radiologues étrangers
Dans un rapport publié en 2014, l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) indique qu’au 1er janvier 2012, 18 000 médecins actifs à diplôme étranger étaient inscrits à l’ordre de France, « soit 8,6% des médecins exerçant sur le territoire ». En imagerie médicale, la part de diplômés étrangers radiologues était d’environ 13 % en 2014. Un chiffre pratiquement doublé en dix ans puisqu’en 2004, cette part s’élevait à environ 7% des effectifs.
Renforcer la pertinence des examens d’imagerie
C’est un fait : le nombre d’examens d’imagerie médicale a fortement augmenté en France, entraînant un surcroît d’activité pour les radiologues. Dans son rapport sur l’imagerie médicale publié en 2016, la Cour des comptes préconise l’amélioration de la pertinence des actes et « un encadrement plus strict du traitement des demandes d’imagerie médicale ». Dans un autre rapport sur l’application de la loi de financement de la Sécurité sociale, l’instance pointe notamment le problème de la redondance des examens.
Développer la téléradiologie
Comme l’indique également la Cour des comptes dans son rapport sur l’imagerie médicale, le recours à la télé-imagerie « peut contribuer à pallier la faible démographie de radiologues dans certains territoires, en favorisant l’accès aux soins ». Elle note cependant que le cadre administratif et financier « fait encore largement défaut » et que l’absence de tarification spécifique empêche une plus large utilisation de cette technique.
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