Cancer du sein

« Dans le domaine du dépistage, les conflits d’intérêts sont énormes »

L’organisation actuelle du dépistage du cancer du sein est sujette à controverse. Au mois de décembre, le radiologue américain Daniel Kopans a remis en cause les conclusions d’une étude réalisée par l’Institut international de prévention et de recherche à Lyon (iPRI) sur l’efficacité du dépistage et son impact sur la mortalité. Philippe Autier, l’épidémiologiste qui a mené l’étude, défend son analyse et fait valoir ses arguments.

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Le 07/02/18 à 8:00, mise à jour aujourd'hui à 15:20 Lecture 4 min.

« Nous estimons que, sur les 32 % de décroissance de la mortalité par cancer du sein aux Pays-Bas, 28 % sont dus aux traitements et les 4 % restants au dépistage », explique Philippe Autier, épidémiologiste à l'iPRI. © iPRI

Docteur Imago / Dans votre étude publiée le 5 décembre dans le BMJ [1], vous concluez que le programme de dépistage mammographique aurait « peu d'impact sur les cancers du sein avancés et un effet marginal sur la mortalité ». Le radiologue américain Daniel Kopans, rétorque qu’au contraire, le taux de cancers avancés aurait chuté « de façon spectaculaire » en raison du dépistage précoce et que vous auriez mal interprété certaines données. Que lui répondez-vous ?

Philippe Autier / M. Kopans n’a jamais été d’accord avec les remarques concernant le dépistage du cancer du sein. Il a systématiquement attaqué toutes les personnes qui ont publié sur ce sujet. Je considère qu’il n’y a pas d’erreur dans notre analyse et je ne comprends pas du tout de quoi il parle.

D. I. / Il explique que votre analyse ne prend pas en compte l’augmentation du taux de cancers du sein invasifs durant les décennies qui ont précédé le début du dépistage…

P. A. / C’est un argument qui revient souvent et qui est assez

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Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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Bibliographie

  1. Autier P., Boniol M. et coll. « Effectiveness of and overdiagnosis from mammography sreening in the Netherlands : population based study », BMJ, 5 décembre 2017, vol. 359. DOI : 10.1136/bmj.j5224

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