Service hospitalier

Une TEP-TDM numérique pour voir plus et mieux au CHU de Brest

Le CHRU de Brest (Finistère) s’est récemment doté de la TEP-TDM Biograph Vision® de Siemens. Une installation en première mondiale pour l'établissement breton qui revendique son excellence en médecine nucléaire.

Le 16/01/19 à 8:00, mise à jour hier à 15:17 Lecture 1 min.

Chaque jour, environ 28 patients passent un examen sur la TEP-TDM Biograph Vision® installée en octobre à Brest. © C. F.

Le 9 janvier, le CHU de Brest a convié la presse pour présenter sa toute nouvelle TEP-TDM. Installée en première mondiale au mois d’octobre 2018, la Biograph Vision® de Siemens se veut plus rapide et plus performante en matière de détection.

Une résolution proche de l’IRM

Entièrement numérique, l’appareil permet de gagner en précision, selon Pierre-Yves Salaün, chef du service de médecine nucléaire du CHU. « Par exemple, sur une TEP du cerveau qui peut être réalisée dans le cadre des syndromes démentiels, toutes les circonvolutions apparaissent nettement, indique-t-il. La résolution est proche de celle de l’IRM. Cela nous permet de voir toutes les petites anomalies et de faire la part des choses, ce qui nous était impossible avant. »

De l’imagerie paramétrique

Pierre-Yves Salaün décrit également le système comme « extrêmement rapide », ce qui donne la possibilité de faire de l’imagerie paramétrique. « Savoir avec quelle avidité la cellule capte tel ou tel produit nous donne une information complémentaire majeure et significative », souligne-t-il.

© C. F.

Selon Pierre-Yves Salaün, la nouvelle TEP-TDM de Siemens offre une résolution proche de celle de l’IRM. © C. F.

Un examen de 6 minutes

La machine permet aussi de raccourcir le temps d’examen. Il passe ainsi d’une vingtaine de minutes à six minutes. Chaque jour, environ 28 patients passent un examen contre 18 sur la machine précédente. En augmentant son activité, l’établissement va ainsi mieux répondre aux importants besoins territoriaux, notamment en cancérologie. En effet, en Bretagne, et dans le Finistère en particulier, l’ARS rapporte une surmortalité masculine significative par rapport à la moyenne française.

De nouvelles perspectives

La nouvelle machine doit également permettre d’ouvrir des perspectives de recherche et de développer la médecine personnalisée. Elle devrait en outre aider le service de médecine nucléaire à optimiser l’utilisation de produits rares et coûteux, comme pour le PSA membranaire dans le cadre du cancer de la prostate.

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

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