Environnement

Comment le gadolinium pollue la mer et les coquillages

Dans toutes les zones industrialisées du globe, le gadolinium utilisé en IRM finit sa course dans les eaux côtières. En Bretagne, des chercheurs se sont intéressés à cette problématique environnementale et espèrent sensibiliser les professionnels du secteur.

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Le 01/08/19 à 7:00, mise à jour hier à 14:10 Lecture 4 min.

En Bretagne, des quantités élevées de gadolinium ont été repérées dans les eaux côtières et les niveaux augmentent au fil des ans. © Pixabay

Il n’y a pas que dans le cerveau que le gadolinium laisse des traces ! Selon une étude française parue dans Nature Scientific Reports [1] plus de 200 tonnes de gadolinium anthropique sont transportées chaque année dans le monde par les cours d'eau et se concentrent dans les eaux marines côtières. « Pour la France, c’est aux alentours de trois tonnes », indique Jean-Alix Barrat, enseignant-chercheur à l’université de Bretagne Occidentale, spécialiste des terres rares et coauteur de l’étude.

L’IRM à la source

La présence de gadolinium dans l’environnement, explique-t-il, a été découverte de façon fortuite dans les années quatre-vingt-dix par des géochimistes allemands qui étudiaient l’eau des rivières : « Il est facile de mettre en évidence des excès de gadolinium dans les milieux naturels et ces scientifiques ont eu la surprise de trouver dans leurs échantillons des quantités 100 à 1 000 fois plus importantes que ce qu’ils attendaient. » Dès 1996, ces chercheurs ont pu remontrer à la sour

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Auteurs

Carla Ferrand

Bibliographie

  1. Le Goff S., Barrat J.-A., Chauvaud L. et coll., « Compound-specific recording of gadolinium pollution in coastals waters by great scallops », Scientifics Reports, 29 mai 2019, vol. 9.  DOI : 10.1038/s41598-019-44539-y.

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