Traitement du cancer du sein

L’imagerie axillaire fait débat au RSNA

Une session du congrès de la RSNA a opposé deux radiologues américaines sur la question de l’utilité de l’imagerie axillaire, en particulier l’échographie, pour l’évaluation des lésions chez les femmes qui viennent de recevoir un diagnostic de cancer du sein ou qui sortent d’un traitement de chimiothérapie néoadjuvante.

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Le 04/12/20 à 16:00, mise à jour hier à 14:09 Lecture 7 min.

Pour les patientes classées T1 et T2 à l’examen clinique, l’imagerie axillaire préopératoire n’a d’utilité que si elle permet de déterminer lesquelles d’entre elles devront subir un curage axillaire, explique Victoria Mango, radiologue au Memorial Sloan Kettering Cancer Center, à New-York, qui juge que ce n'est pas le cas. capture d'écran RSNA

Au congrès de la Société nord-américaine de radiologie, les « controversies sessions » permettent à des spécialistes de confronter leurs points de vue sur des problématiques médicales ou socioprofessionnelles. Lundi 30 novembre, l’une de ces sessions a opposé deux radiologues américaines sur une question concernant l’imagerie mammaire : « Toutes les femmes chez lesquelles un cancer du sein vient d’être diagnostiqué ont-elles besoin d’une imagerie axillaire, en particulier d’une échographie ? »

Une controverse issue de l’essai Z0011

Pour Victoria Mango, radiologue au Memorial Sloan Kettering Cancer Center, à New-York, la réponse est non. « La prise en charge clinique des ganglions axillaires a connu de nombreuses évolutions qu’il faut connaître pour comprendre la controverse actuelle sur le rôle de l’imagerie chez les patientes atteintes de cancer du sein », expose-t-elle. La prise en charge actuelle s’appuie sur les résultats de l’essai multicentrique prospectif Z0011, qui a comparé la s

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Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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Bibliographie

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