Premier épisode psychotique

« L’IRM a toute sa place en psychiatrie »

D’après Ali Amad, psychiatre au CHRU de Lille, l’IRM utilisée lors du premier épisode psychotique permet de détecter les causes non psychiatriques des troubles psychiques et, peut-être dans le futur, de prédire la réponse aux traitements.

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Le 08/10/20 à 15:30, mise à jour hier à 15:12 Lecture 3 min.

« Ne pas diagnostiquer une étiologie non psychiatrique peut avoir un impact très important, voir catastrophique pour le patient et sa famille », explique Ali Amad. capture d'écran JFR Plus

Ali Amad, psychiatre au CHRU de Lille, milite pour la réalisation d’une IRM cérébrale chez chaque patient qui connaît un premier épisode psychotique (PEP). Aux Journées francophones de radiologie 2020, il a présenté les études scientifiques et les arguments en faveur de cette stratégie. « Le PEP correspond au premier épisode d’idées délirantes, d’hallucinations et de désorganisation, rappelle-t-il. À ce moment, il est compliqué de prédire comment le patient va évoluer mais, dans tous les cas, mieux on ajustera le traitement dans les premiers stades, meilleur sera le pronostic. » Le diagnostic initial est donc « absolument essentiel », conclut-il, et l’IRM peut aider le médecin à établir ce diagnostic, en lui permettant d’écarter un diagnostic différentiel.

Une étude de comparaison

Une des plus larges études sur le sujet a analysé environ 1 500 IRM cérébrales. « Ses auteurs ont calculé la prévalence des anomalies cliniquement pertinences chez 656 patients souffrant de troubles psychotique

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Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Sommer I. E., de Kort G. A. P., Meijering A. L. et coll., « How frequent are radiological abnormalities in patients with psychosis ? A review of 1379 MRI scans », Schizophrenia Bulletin, mars 2012, vol. 39, n° 4. https://www.researchgate.net/deref/http%3A%2F%2Fdx.doi.org%2F10.1093%2Fschbul%2Fsbs037
  2. Falkenberg I., Benetti S., Raffin M. et coll., « Clinical utility of magnetic resonance imaging in first-episode psychosis », The British Journal of Psychiatry, octobre 2017, vol. 211, n° 4, p. 231-237. DOI : 10.1192/bjp.bp.116.195834.
  3. Forbes M., Stefler D., Velakoulis D. et coll., « The clinical utility of structural neuroimaging in first-episode psychosis: A systematic review », The Australian and New Zealand Jornal of Psychiatry, novembre 2019, vol. 53, n° 11, p. 1093-1104. DOI : 10.1177/0004867419848035.

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Le fil Docteur Imago

20 Juin

16:00

La Société européenne de radiologie gastro-intestinale et abdominale (ESGAR) a publié des recommandations pratiques pour le diagnostic et l'évaluation de la réponse au traitement chez les patients souffrant d'une maladie de Crohn luminale. L'entéro-IRM et l'échographie sont les examens radiologiques de première ligne, tandis que le scanner peut être utile en seconde ligne ou dans l'aigu, souligne notamment l'article.

13:30

L'embolisation de l'artère méningée moyenne avec des microparticules pour prévenir la récidive des hématomes sous-duraux chroniques chez les patients déjà traités par chirurgie ne fait pas mieux que la prise en charge standard, selon une étude randomisée multicentrique française (342 patients) parue dans le JAMA. Le professeur de radiologie Laurent Spelle avait déjà indiqué dans nos colonnes des résultats préliminaires négatifs pour cette étude.

7:30

50 personnes ont participé au RI challenge avec 368 posts LinkedIn, a annoncé Mehdi Lebbadi, co-organisateur du défi dédié à mettre en avant la radiologie interventionnelle, que nous avions interrogé à ce sujet. Ces posts ont généré 19 422 « likes », et sont apparus plus de 500 000 fois à l'écran d'utilisateurs LinkedIn. « J'organise actuellement la même chose à l'échelle européenne, juste avant le congrès du CIRSE [la Société européenne de radiologie cardiovasculaire et interventionnelle, NDLR] mi-septembre. L'enthousiasme est déjà palpable », se réjouit le praticien.
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