Étude Coroscan 95

« Nous voulons standardiser le repérage de l’artère interventriculaire antérieure »

L’étude Coroscan 95, menée par Cyril Laporte, oncologue et radiothérapeute au centre de cancérologie Paris Nord de Sarcelles (95), veut développer un protocole pour repérer l’artère interventriculaire du cœur sans utiliser le coroscanner chez les femmes traitées par radiothérapie pour un cancer du sein gauche.

Le 14/12/16 à 15:00, mise à jour hier à 15:27 Lecture 1 min.

L’étude Coroscan 95, menée par Cyril Laporte, a obtenu son autorisation de lancement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) au printemps 2016. D. R.

Docteur Imago / Quel est l’objectif de cette étude ?

Cyril Laporte / Nous souhaitons protocoliser le repérage de l’artère interventriculaire antérieure du cœur chez la femme en traitement par radiothérapie pour un cancer du sein gauche. Pour cela, nous allons réaliser un scanner dosimétrique pour le traitement de radiothérapie, puis un coroscanner pour visualiser les artères coronaires chez les patientes volontaires. Pendant cet examen, l’artère interventriculaire antérieure suit les mouvements du cœur et bouge. Ses mouvements créent une sorte de « nuage ». En calant les images du scanner dosimétrique et du coroscanner, nous espérons standardiser ce volume de flou, pour déterminer dans toutes les directions du plan les distances standards à retrancher ou à ajouter pour retrouver la position réelle de l’artère.

D. I. / Des manipulateurs d’électroradiologie médicale participent-ils à ces travaux  ?

C. L. / Oui et leur rôle est très important car les deux examens que je viens de décrire doivent être réalisés en condition de traitement de radiothérapie, c’est-à-dire bras levés et sur un plan incliné. Chaque patiente doit être très précisément repositionnée. Quant à l’injection, lors du coroscanner, elle doit être réitérée à l’identique, pour optimiser les résultats. Un autre rôle important pour le manipulateur.

D. I. / Quel est l’intérêt pour les patientes ?

C. L. / À terme, l’intérêt est de pouvoir contourer l’artère interventriculaire antérieure du cœur selon un protocole, sans avoir besoin de recourir au coroscanner. Cela permettra de limiter l’irradiation et les accidents cardiaques qui peuvent survenir chez les patientes qui suivent un traitement par radiothérapie. Nous travaillons avec des volontaires femmes, majeures, qui acceptent de signer un consentement éclairé pour l’étude. Nous souhaitons recruter une cohorte d’une quarantaine de patientes dans un premier temps.

Auteurs

Sihem Boultif

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