Étude Coroscan 95

« Nous voulons standardiser le repérage de l’artère interventriculaire antérieure »

L’étude Coroscan 95, menée par Cyril Laporte, oncologue et radiothérapeute au centre de cancérologie Paris Nord de Sarcelles (95), veut développer un protocole pour repérer l’artère interventriculaire du cœur sans utiliser le coroscanner chez les femmes traitées par radiothérapie pour un cancer du sein gauche.

Le 14/12/16 à 15:00, mise à jour hier à 14:29 Lecture 1 min.

L’étude Coroscan 95, menée par Cyril Laporte, a obtenu son autorisation de lancement par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) au printemps 2016. D. R.

Docteur Imago / Quel est l’objectif de cette étude ?

Cyril Laporte / Nous souhaitons protocoliser le repérage de l’artère interventriculaire antérieure du cœur chez la femme en traitement par radiothérapie pour un cancer du sein gauche. Pour cela, nous allons réaliser un scanner dosimétrique pour le traitement de radiothérapie, puis un coroscanner pour visualiser les artères coronaires chez les patientes volontaires. Pendant cet examen, l’artère interventriculaire antérieure suit les mouvements du cœur et bouge. Ses mouvements créent une sorte de « nuage ». En calant les images du scanner dosimétrique et du coroscanner, nous espérons standardiser ce volume de flou, pour déterminer dans toutes les directions du plan les distances standards à retrancher ou à ajouter pour retrouver la position réelle de l’artère.

D. I. / Des manipulateurs d’électroradiologie médicale participent-ils à ces travaux  ?

C. L. / Oui et leur rôle est très important car les deux examens que je viens de décrire doivent être réalisés en condition de traitement de radiothérapie, c’est-à-dire bras levés et sur un plan incliné. Chaque patiente doit être très précisément repositionnée. Quant à l’injection, lors du coroscanner, elle doit être réitérée à l’identique, pour optimiser les résultats. Un autre rôle important pour le manipulateur.

D. I. / Quel est l’intérêt pour les patientes ?

C. L. / À terme, l’intérêt est de pouvoir contourer l’artère interventriculaire antérieure du cœur selon un protocole, sans avoir besoin de recourir au coroscanner. Cela permettra de limiter l’irradiation et les accidents cardiaques qui peuvent survenir chez les patientes qui suivent un traitement par radiothérapie. Nous travaillons avec des volontaires femmes, majeures, qui acceptent de signer un consentement éclairé pour l’étude. Nous souhaitons recruter une cohorte d’une quarantaine de patientes dans un premier temps.

Auteurs

Sihem Boultif

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

12 Déc

13:55

Les Hôpitaux civils de Colmar ont signalé un évènement de radioprotection après que deux praticiens en radiologie interventionnelle ont reçu des doses significatives de rayonnements aux mains, l’un dépassant légèrement la limite annuelle réglementaire. L’ASNR classe l’incident au niveau 1 de l’échelle INES et vérifie la mise en place des mesures correctives, rappelant l’importance du port systématique des dosimètres, indique l'institution.

7:53

Des chercheurs ont évalué l’incidence des cancers du poumon diagnostiqués dans les deux années suivant des recommandations émises par des radiologues pour un scanner thoracique dans les comptes rendus de scanner et d’IRM de la tête et du cou. Ils suggèrent que la fréquence de ces recommandations devrait être considérablement réduite (étude).

13:17

Dans une méta-analyse incluant sept études, des données montrent que le poids total et la surface corporelle sont les meilleurs prédicteurs de l’amélioration hépatique au scanner avec contraste, contrairement au poids maigre.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR