À côté des grosses firmes, l’exposition technique des Journées francophones de radiologie (JFR) fait une place aux start-up, qu’elle rassemble sur un « village de l’innovation ». L’occasion pour le visiteur de humer les tendances qui guideront l’imagerie médicale dans les prochaines années. L’intelligence artificielle y tient une place privilégiée.
Aider les radiologues à interpréter l’IRM cardiaque
Plusieurs entreprises s’intéressent à l’utilisation de l’informatique pour aider les radiologues dans leur cœur de métier. C’est le cas d’Imageens, start-up créée en juin 2017. Elle développe une application qui assiste les radiologues dans l’interprétation clinique de l’IRM cardiaque. L’une de ses fonctions permet de quantifier le flux cardiovasculaire. « L’idée est de développer une suite complète pour les radiologues », explique Anas Dogui, son président. Celle-ci est validée en recherche clinique, mais pas encore commercialisée. En attendant le marquage CE, le président précise qu’il souhaite « intégrer des outils de machine learning ».
Prédire l’évolution des tumeurs
Toujours dans le domaine de l’intelligence artificielle, Inheart présente une aide à la caractérisation du substrat dans le muscle cardiaque. Nénuphar a développé un modèle de prédiction de l’évolution des tumeurs, tandis que Soqut fait dans l’imagerie quantitative. Enfin, Statlife, déjà présent en 2016, commercialise un logiciel qui permet d’estimer le risque de cancer du sein.
La radiologie interventionnelle n’est pas oubliée : DeepOR développe une solution pour optimiser l’utilisation des blocs opératoires et interventionnels. Elle embarque une intelligence artificielle « qui réalise le suivi des étapes opératoires en temps réel », précise l’entreprise dans sa présentation.
Nouvelle génération de caméra TEP
IR&T, une entreprise québécoise basée à Sherbrooke, développe quant à elle une nouvelle génération de caméras TEP. Dans un premier temps, elles sont destinées à la recherche préclinique sur les souris, les rats et les lapins. « Un projet pour le cerveau humain est lancé et financé à hauteur de 6,2 millions de dollars canadiens », explique Guillaume Poirier, président de la société. Selon lui, l’atout de son produit est sa meilleure résolution spatiale : « elle s’élève à 1,25 mm, là où les meilleurs du marché se limitent à 2,5 mm », précise-t-il. Même s’il est difficile de savoir comment cette innovation va se développer, le président suggère un intérêt potentiel dans les pathologies chroniques du cerveau, telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. À moyen et long terme, l’entreprise étudie la possibilité de développer un module d’intégration de sa technologie à l’IRM.
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