Start-up

Une vague d’intelligence artificielle sur le village innovations

Aux JFR, plusieurs jeunes pousses présentent des services informatiques pour aider les radiologues dans leur cœur de métier. Les applications sont multiples, du traitement des images à la prédiction des risques, en passant par l'organisation d'un bloc de radiologie interventionnelle.

Le 16/10/17 à 17:00, mise à jour aujourd'hui à 15:23 Lecture 2 min.

Imageens, start-up créée en juin 2017, développe une application pour assister les radiologues dans l’interprétation clinique de l’IRM cardiaque. © Benjamin Bassereau

À côté des grosses firmes, l’exposition technique des Journées francophones de radiologie (JFR) fait une place aux start-up, qu’elle rassemble sur un « village de l’innovation ». L’occasion pour le visiteur de humer les tendances qui guideront l’imagerie médicale dans les prochaines années. L’intelligence artificielle y tient une place privilégiée.

Aider les radiologues à interpréter l’IRM cardiaque

Plusieurs entreprises s’intéressent à l’utilisation de l’informatique pour aider les radiologues dans leur cœur de métier. C’est le cas d’Imageens, start-up créée en juin 2017. Elle développe une application qui assiste les radiologues dans l’interprétation clinique de l’IRM cardiaque. L’une de ses fonctions permet de quantifier le flux cardiovasculaire. « L’idée est de développer une suite complète pour les radiologues », explique Anas Dogui, son président. Celle-ci est validée en recherche clinique, mais pas encore commercialisée. En attendant le marquage CE, le président précise qu’il souhaite « intégrer des outils de machine learning ».

Prédire l’évolution des tumeurs

Toujours dans le domaine de l’intelligence artificielle, Inheart présente une aide à la caractérisation du substrat dans le muscle cardiaque. Nénuphar a développé un modèle de prédiction de l’évolution des tumeurs, tandis que Soqut fait dans l’imagerie quantitative. Enfin, Statlife, déjà présent en 2016, commercialise un logiciel qui permet d’estimer le risque de cancer du sein.

La radiologie interventionnelle n’est pas oubliée : DeepOR développe une solution pour optimiser l’utilisation des blocs opératoires et interventionnels. Elle embarque une intelligence artificielle « qui réalise le suivi des étapes opératoires en temps réel », précise l’entreprise dans sa présentation.

Nouvelle génération de caméra TEP

IR&T, une entreprise québécoise basée à Sherbrooke, développe quant à elle une nouvelle génération de caméras TEP. Dans un premier temps, elles sont destinées à la recherche préclinique sur les souris, les rats et les lapins. « Un projet pour le cerveau humain est lancé et financé à hauteur de 6,2 millions de dollars canadiens », explique Guillaume Poirier, président de la société. Selon lui, l’atout de son produit est sa meilleure résolution spatiale : « elle s’élève à 1,25 mm, là où les meilleurs du marché se limitent à 2,5 mm », précise-t-il. Même s’il est difficile de savoir comment cette innovation va se développer, le président suggère un intérêt potentiel dans les pathologies chroniques du cerveau, telles que la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. À moyen et long terme, l’entreprise étudie la possibilité de développer un module d’intégration de sa technologie à l’IRM.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint BOM Presse Clichy

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

30 Sep

15:38

Un nouveau centre d’imagerie médicale a été ouvert par Maine image santé à Sablé-sur-Sarthe (72) ce lundi 22 septembre 2025, annonce le média Ouest France.

13:09

Un article publié dans Insights into Imaging, fournit un consensus d’experts pour la biopsie des lésions mammaires et la re-biopsie en cas de discordance radiologique-pathologique ou de signes de potentiel malin incertain.

7:04

Dans une étude, des chercheurs ont développé et validé un modèle de stratification du risque pancréatique basé sur IRM pour la prédiction du pronostic et l’orientation thérapeutique de l’adénocarcinome canalaire pancréatique (PDAC). Ils ont de fait démontré que le modèle M-PRiSM prédit efficacement la survie globale postopératoire et identifie les patients PDAC susceptibles de bénéficier d’un traitement adjuvant.
29 Sep

16:03

Dans une étude présentée dans JACR, l'utilisation de comptes rendus préliminaires générés par IA a permis à 5 radiologues de réduire le temps d'interprétation des radiographies thoraciques (de 25,8 à 19,3 secondes en moyenne). Toutefois, des variations dans les scores de qualité, notamment pour les examens montrant des anomalies, soulèvent la nécessité d'une utilisation supervisée de l'IA, estiment les auteurs.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR