Dépistage

Un logiciel pour prédire les risques de cancer du sein

Le logiciel Mammorisk®, développé par une entreprise française, propose d’évaluer le risque de cancer du sein chez les femmes de plus de 40 ans en exploitant les données des dépistages organisés en France et aux États-Unis.

Le 15/12/16 à 15:00, mise à jour hier à 15:12 Lecture 1 min.

Le logiciel demande à l’utilisatrice de renseigner quatre critères : son âge, ses antécédents familiaux au premier, ses antécédents de biopsie et sa densité mammaire estimée. © Statlife

L’exploitation de larges banques de données, ou big data, est une piste prometteuse pour l’amélioration du dépistage du cancer. Les fondateurs de l’entreprise Statlife en sont convaincus : aux dernières Journées francophones de radiologie, organisées à Paris en octobre, ils ont présenté MammoRisk®, un logiciel qui propose d’évaluer le risque de cancer du sein chez une femme âgée de 40 ans ou plus en comparant sa situation avec celle de milliers d’autres femmes. Public concerné : les femmes de la population générale. « Les femmes considérées comme à haut risque bénéficient déjà d’un dépistage personnalisé », indique Julien Rouffignac, commercial pour Statlife.

Quatre critères sont pris en compte

Pour établir son pronostic, le programme, développé en collaboration avec le centre de lutte contre le cancer Gustave-Roussy, de Villejuif, demande à l’utilisateur de renseigner quatre critères : l’âge de la patiente, ses antécédents familiaux au premier degré (mère, sœur ou fille ayant eu un cancer du sein), ses antécédents de biopsie, et sa densité mammaire estimée, notée de A à D. Il compare ensuite les données avec celles de 300 000 Françaises et d’un million d’Américaines qui ont pris part au dépistage organisé dans leurs pays respectifs.

Une estimation et un programme du suivi personnalisé

Puis il génère un compte rendu qui fournit entre autres une estimation du risque de cancer du sein à 5 ans et à vie, ainsi qu’un programme de suivi personnalisé « établi à partir des recommandations officielles », indique le site internet du produit. Le document peut être imprimé et stocké au format PDF, ou dans le serveur de l’établissement au format DICOM, et envoyé au prescripteur. En décembre 2016, Mammorisk® était en test sur une vingtaine de sites, dont Gustave-Roussy et plusieurs cabinets de la région parisienne et du sud de la France, mais aussi en Italie, en Suisse et aux États-Unis. La Food and Drug Administration, administration américaine des denrées alimentaires et médicaments, lui a donné son feu vert pour une commercialisation au pays de l’Oncle Sam.

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

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