Études pilotes

Ces essais français qui testent le dépistage du cancer du poumon

De nombreuses équipes françaises ont lancé des expérimentations de dépistage du cancer du poumon en population ou s’apprêtent à le faire. De la Somme à la Corse, radiologues et pneumologues évaluent les effets d’un scanner basse dose régulier et testent des modèles d’invitation, de suivi et d’organisation. Quelques exemples.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 23/03/22 à 8:00, mise à jour le 11/09/23 à 13:23 Lecture 5 min.

En France, des radiologues et pneumologues n’ont pas attendu l'avis de la HAS pour mener leurs propres essais de dépistage en population (photo d'illustration). D. R.

Les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de santé sur le dépistage du cancer du poumon devraient accélérer l’organisation des projets pilotes dans ce domaine. Les radiologues et pneumologues n’ont toutefois pas attendu ce feu vert pour mener leurs propres essais en population.

L’exemple précurseur de la Somme

Parmi les travaux « modernes », qui exploitent les possibilités du scanner basse dose, l’étude DEP KP80 démarrée en 2015 dans la Somme à l’initiative d’Olivier Leleu, chef du service de pneumologie du centre hospitalier d’Abbeville, fait figure de précurseur. Entre 2016 et 2018, les pneumologues et médecins généralistes participants ont proposé à 1 307 sujets éligibles de passer 3 « rounds » de dépistage à un an d’intervalle. Les critères d’inclusion étaient ceux de l’essai NLST, à savoir un âge compris entre 55 et 74 ans, et un tabagisme actif ou stoppé depuis moins de 15 ans, avec une consommation de plus de 30 paquets-années [1]. Les algorithmes décisionnels étaient ceu

Il vous reste 86% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Jérome Hoff

Rédacteur en chef adjoint

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. National Lung Screening Trial Research Team, « Reduced lung-cancer mortality with low-dose computed tomographic screening », New England Journal Medicine, août 2011, vol. 365, n° 5, p.  395-409. DOI : 10.1056/nejmoa1102873
  2. De Koning H. J., van der Aalst C. M., Scholten E. T. et coll., « Reduced Lung-Cancer Mortality with Volume CT Screening in a Randomized Trial », The New England Journal of Medicine, 29 janvier 2020. DOI: 10.1056/NEJMoa1911793.
  3. Leleu O., Basille D., Auquier M. et coll., « Lung Cancer Screening by Low-Dose CT Scan: Baseline Results of a French Prospective Study », Clinical Lung Cancer, mars 2019, vol. 21, n° 2, p. 145-152. DOI : 10.1016/j.cllc.2019.10.014.
  4. Leleu O., Basille D., Auquier M. et coll., « Results of second round lung cancer screening by low-dose CT scan – french cohort study (DEP-KP80) », Clinical Lung Cancer, janvier 2022, vol. 23, n° 1, E54-E59. DOI: https://doi.org/10.1016/j.cllc.2021.09.009.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

13:31

Un réseau de neurones convolutifs (CNN) a été entraîné à détecter automatiquement les zones floues en mammographie dans des régions pertinentes pour le diagnostic. Ce modèle, s'il était implémenté en pratique clinique, pourrait fournir un retour utile aux MERM afin de réaliser rapidement de meilleures prises de vue qui soient de haute qualité, selon une étude rétrospective.

7:31

Un état de l'art en français sur la biopsie pulmonaire percutanée sous scanner présentant ses indications, ses contre-indications et les bonnes pratiques dans ce domaine a été publié le 14 novembre en accès libre dans le Journal d'imagerie diagnostique et interventionnelle.
20 Nov

16:01

Les séquences ciné en IRM cardiaque reconstruites par apprentissage profond et acquises sur trois cycles cardiaques permettent de réduire le temps d’acquisition de plus de 50 % par rapport à la séquence référence sans apprentissage profond, et le tout sans différence dans la qualité d'image, selon une étude prospective menée sur 55 volontaires sains en IRM 1,5 T.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR