Lors de la conférence de presse d’ouverture du Congrès européen de radiologie (ECR), mercredi 1er mars, Mauricio Castillo, membre du Collège américain de radiologie, a évoqué les trois maux principaux dont souffre la profession : le mécontentement, le burnout et les inégalités hommes-femmes. Selon lui, plusieurs facteurs sont en cause, dont le manque d’effectifs. « Il y a de moins en moins de radiologues. Les étudiants se désintéressent de la discipline et moins de femmes la choisissent », déplore-t-il. Les perspectives sont d’ailleurs assez inquiétantes, car d’ici à 2025, il faudra 20 % de radiologues en plus.
Une épidémie plus si silencieuse
Dans ce contexte de pénurie, la charge de travail devient de plus en plus importante pour les médecins. Le burnout, ou syndrome d’épuisement professionnel, devient courant. Les professionnels ont constaté un changement ces dernières années, remarque Mauricio Castillo : « Les radiologues sont de plus en plus nombreux à chercher une aide, un accompagnement. Il y a dix ans ce chiffre était négligeable mais aujourd’hui il a augmenté de 400 % aux États-Unis. »
Deux sessions retransmises en ligne
Le programme de l’ECR a prévu deux sessions sur le thème du burnout. Elles sont retransmises gratuitement sur le site internet de l’événement ecronline.myesr.org. La première s’est tenue ce jeudi 2 mars et la seconde aura lieu ce samedi 4 mars, à 8 h 30. Les intervenants prendront la parole pour évoquer cette « épidémie silencieuse », afin de comprendre les facteurs qui contribuent au burnout des radiologues, reconnaître les premiers symptômes et cibler les mesures préventives et les solutions de traitement.
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