Financiarisation

« Il faut écrire dans le Code de santé publique que les médecins doivent garder le contrôle effectif de leur structure »

Laurent Grosclaude est enseignant chercheur en droit à l’université de Toulouse-Capitole. Spécialisé dans l’étude de la financiarisation des sociétés vétérinaires, il décrypte les similitudes avec la situation de la radiologie et prodigue ses conseils aux professionnels sur les précautions à adopter face aux financiers.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 16/04/25 à 7:00 Lecture 6 min.

« Si on veut lutter contre la financiarisation il faut introduire la notion de contrôle. Il faut écrire noir sur blanc dans le Code de Santé Publique que les médecins doivent garder le contrôle effectif de leur structure », souligne Laurent Grosclaude. D. R.

Docteur Imago / Quel est le parallèle entre la financiarisation des sociétés vétérinaires et la financiarisation des groupes de radiologie ?

Laurent Grosclaude / Pour moi, radiologues et vétérinaires c’est le même combat. Certes ce ne sont pas les mêmes acteurs financiers, mais c’est la même logique et les mêmes outils juridiques utilisés dans les rachats de cliniques vétérinaires et centres de radiologie. Il y a cependant une différence importante : dans les sociétés vétérinaires, les non-vétérinaires peuvent entrer au capital à hauteur de 49,9 %, alors que dans les cabinets de radiologie ce seuil est fixé à 25 %.

D. I. / Les financiers peuvent-ils contourner ces 25 % ?

L. G. / Bien sûr. Un actionnaire qui a 25 % du capital peut en réalité contrôler complètement la société. Schématiquement, il existe trois leviers pour contrebalancer la position minoritaire d’un fonds. Le premier, ce sont des clauses dans les statuts des sociétés - qui sont toujours des SELAS. Si la société de radiologie

Il vous reste 89% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Discussion

Commenter cet article
  1. Philippe CoquelExcellent. Tout est dit et parfaitement synthétisé.La stricte similitude rappelée entre les vétérinaires et les radiologues renvoie au débat des JFR 2023 dans lequel j'avais insité sur ce point tandis que mon confrère promoteur et representant d'un groupe financier déniait cet aspect. Laurent Grosclaude a aussi publié un excellent article sur le caractère lèonin de la capture des 99,99% des bénéfices. Article à diffuser largement non polémique ,factuel et à méditer.
    Il y a 3 semaines

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

06 Mai

16:18

Une étude descriptive a évalué la détresse psychologique et la connaissance de l’imagerie chez 120 patients atteints de cancer en Inde. Les chercheurs ont constaté que 49,2 % des participants avaient une mauvaise connaissance des procédures d’imagerie, 30 % ont signalé une dépression, plus de 40 % ont ressenti de l’anxiété et 10 % ont présenté du stress.

14:35

Un modèle d'apprentissage profond a montré des performances similaires à celles de radiologues experts pour identifier les examens d'IRM prostatique en pondération T2 non interprétables pour cause de mauvaise qualité d'image (étude).

7:15

Le Surgical & Radiological Endovascular Symposium (SRES) 2025 aura lieu du 11 au 12 septembre 2025 au Palais du Pharo de Marseille (agenda).
05 Mai

14:26

Un protocole de scanner double énergie basé sur l'indice de masse corporelle pour l'angioscanner pulmonaire a permis de diminuer la dose délivrée et le volume de produits de contraste sans affecter la précision diagnostique dans un essai sur 90 patients.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR