L’amélioration de l’efficience du système de santé reste un défi de taille pour la Caisse nationale d’assurance maladie comme l’indique le rapport « Charges & produits » validé par conseil de la Cnamts le 6 juillet. Celui-ci prévoit 1,94 milliards d’euros d’économies pour 2018. Parmi les principaux thèmes du rapport, la pertinence des actes est décrite comme « un enjeu majeur ».
L’Assurance maladie se penche sur le parc d’IRM
En ce que concerne l’imagerie médicale, la CNAM cite deux axes qui permettraient de générer des économies. Le premier cible les travaux menés en lien avec la DGOS et les ARS sur l’efficience du parc IRM ostéoarticulaire. Sur ce point, la CNAM note que la progression du nombre de nouveaux appareils spécialisés mis en service « va permettre d’agir en faveur de l’efficience du parc d’IRM ostéoarticulaire. » Elle pointe notamment « l’écart de tarif sur le forfait technique entre les nouveaux et les anciens appareils qui permettent de générer 50 € d’économie par acte ». Ainsi, la progression du nombre de nouveaux appareils « permet d’envisager 200 000 actes IRM ostéoarticulaires (soit 35 nouveaux appareils IRM spécialisés mis en service) générant 10 millions d’euros d’économies en 2018 », comme le précise le rapport.
Un nouveau protocole avec les radiologues
Le second levier d’économie concerne la forfaitisation du nombre d’examens de radiographie conventionnelle. À ce sujet, l’Assurance Maladie déclare qu’elle entend s’appuyer sur un nouveau protocole pluriannuel : « La perspective d’un nouveau protocole pluriannuel d’accord avec la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR), permet d’envisager une redescription et une tarification forfaitaire des actes de radiographie, actuellement pris en charge selon le nombre d’incidences réalisées. » Par la suite, le document précise que cette évolution de la classification commune des actes médicaux « serait complétée d’une modification des règles d’association de ces actes et suivie d’un accompagnement des professionnels ». Selon la CNAM, la mise en place de cette mesure « pouvant être effective au plus tôt au cours du dernier trimestre 2018 » permettrait de réaliser 5 millions d’euros d’économies dès l’année prochaine « et 40 millions d’euros en année pleine ».
Discussion
3 commentaires
Commenter cet article