Après la présidentielle, la Fédération hospitalière de France (FHF) est en campagne pour les législatives. Le 16 mai 2017, elle a présenté les grandes lignes de sa « plate-forme » pour le prochain scrutin. Elle reprend les revendications émises lors de l’élection présidentielle.
La FHF ne veut pas de grande loi de santé
En premier lieu, elle plaide pour une « stabilité législative » et refuse une « nouvelle grande loi de Santé ». Motifs : une « saturation » des acteurs et « l’impératif de leur redonner des marges d’autonomie ». Les « clés de déverrouillage » qu’elle propose « ne nécessitent pas de mesure législative de mise en œuvre », argumente-t-elle.
Plafonner les rémunérations des libéraux
Parmi ces « clés », plusieurs doivent renforcer l’attractivité du secteur hospitalier. Le syndicat recommande ainsi un « plafonnement législatif » des rémunérations dans le secteur privé, ainsi qu’une « obligation de participation des professionnels libéraux à la permanence des soins ».
Interdire la liberté d’installation pour le secteur 2
Autre proposition visant les libéraux : l’interdiction de l’installation en secteur 2 dans les zones déjà denses. L’idée a suscité de vives réactions, notamment de la part de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Des protocoles de coopération plus faciles
D’autres revendications peuvent intéresser les radiologues. La n° 14 préconise ainsi de « déverrouiller le régime des protocoles de coopération permettant des délégations et des transferts de compétence entre professionnels de santé ». Pour ce faire, il faudrait instaurer le principe « d’avis réputés favorables au bout de deux mois », en cas de silence de la Haute Autorité de santé et des agences régionales de santé. La FHF juge le système actuel d’avis formels « lourd et bloquant ».
« Déverrouiller la télémédecine »
Une autre « clé », numéroté 15, concerne la télémédecine. Elle propose de « déverrouiller sur la base d’un modèle de financement à l’activité le modèle économique des activités de télémédecine, téléconsultations et télé-expertise ». Le financement des activités de télémédecine est aujourd’hui régi par un cadre forfaitaire que la FHF juge « non incitatif et dépassé ».
Bienvenue à la ministre
Le 17 mai, la FHF a salué l’arrivée d’Agnès Buzyn au poste de ministre des Solidarités et de la Santé. Dans un communiqué, elle se déclare « sensible à la nomination d’une personnalité qui connaît parfaitement les enjeux et la complexité du secteur de la santé, dans un moment où les attentes des Français comme des professionnels sont fortes ».
Discussion
Aucun commentaire
Commenter cet article