La FNMR annonce 80 % de grévistes ce jeudi 23 mars

Quatre radiologues du secteur privé sur cinq seront en grève ce jeudi 23 mars 2017, annonce la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR). Cet arrêt de travail sera suivi jusqu’au 31 mars d’une grève de la prise de rendez-vous téléphoniques.

Contre la baisse des forfaits techniques et la suppression du Z

Les spécialistes en imagerie médicale protestent contre la baisse des forfaits techniques et la suppression du modificateur Z. « L’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM), a rejeté notre ultimatum et refusé de suspendre ces deux mesures qui pénalisent les capacités d’investissement des structures de radiologie en secteur libéral mais aussi à l’hôpital », a expliqué Jean-Philippe Masson, président de la FNMR, le jeudi 2 mars lors d’une conférence de presse.

« Nous assurerons uniquement les urgences »

Président de la FNMR en Seine-et-Marne (77), René Bokobza évalue le taux de grévistes à 90 % dans son département. « Nous assurerons uniquement les urgences », indique-t-il. Les rendez-vous ont été annulés et repoussés à un délai minimum de 15 jours. Il en est de même à Rennes, Poitiers, Dax, etc. La liste est longue.

« Une maîtrise comptable et aveugle »

Pour René Bokozba, les mesures incriminées auront des effets néfastes sur l’offre de soins en imagerie. « La baisse autoritaire des forfaits techniques va empirer le déficit d’équipement car le remplacement des machines deviendra impossible. C’est une maîtrise comptable et aveugle des dépenses de santé qui ne tient absolument pas compte de l’intérêt des patients », s’insurge-t-il. Il insiste sur le fait que les plateaux techniques sont de plus en plus chers, qu’ils sont obsolètes au bout de 7 ans et qu’il sera difficile de les remplacer.

Une minorité de non-grévistes

Quelques radiologues du secteur privé, contactés par nos soins, ont annoncé qu’ils ne feront pas grève. Ceux de l’hôpital privé Jacques Cartier à Massy (91), n’ont ainsi pas prévu de cesser le travail, indique le cadre de santé. Il en est de même à la maison de santé de Gentilly (94). Les radiologues y sont salariés, en cumul emploi retraite, et semblent ne pas se sentir concernés par les réformes.