Congrès de la Société française de neuroradiologie

La thrombectomie monte en puissance

La SFNR a tenu son congrès annuel du 22 au 24 mars 2017 à Paris. L’occasion de faire le bilan d’une technique de soins utilisée depuis deux ans : la thrombectomie.

Le 30/03/17 à 11:00, mise à jour aujourd'hui à 15:23 Lecture 2 min.

« En deux ans, le nombre de thrombectomies par centre est passé de 33 à 124 par an. C’est tout à fait remarquable », apprécie Jérôme Berge, neuroradiologue au CHU Pellegrin, à Bordeaux. © V. F.

Cinq cent soixante personnes ont assisté au dernier Congrès annuel de la Société française de neuroradiologie (SFNR). L’événement s’est tenu du 22 au 24 mars 2017 à Paris, à l’ombre de la Tour Eiffel. Les participants sont venus d’Europe, d’Afrique du nord, ou du Canada, pour assister aux présentations. L’une d’entre elles s’est consacrée à une nouvelle technique de neuroradiologie interventionnelle : la thrombectomie.

La thrombectomie, nouvelle technique de soins

La thrombectomie est une nouvelle technique de soin des accidents vasculaires cérébraux. Elle consiste à retirer le caillot sanguin en introduisant une sonde dans l’artère. « Elle est arrivée en 2015 », précise Laurent Spelle, neuroradiologue à l’hôpital Beaujon à Clichy-la-Garenne (92).

Des moyens peu adaptés

En France, 1 231 patients ont été traités en 2014, 2 033 en 2015 et 4 589 en 2016, recense Jérôme Berge, neuroradiologue au CHU Pellegrin à Bordeaux (33). « Le nombre de thrombectomies par centre est passé de 33 à 124 par an. C’est tout à fait remarquable », poursuit-il.

41 thrombectomies par praticien et par an

En revanche, déplore-t-il, les effectifs médicaux n’ont pas suivi. « Nous sommes passés de 104 à 113 radiologues interventionnels sur 37 centres. Nos capacités de formation sont insuffisantes car nous n’avons que 27 postes de chef de clinique dédiés à la neuroradiologie interventionnelle. » Le bilan est plus positif en ce qui concerne les compétences des équipes. Chaque praticien en France a réalisé 41 thrombectomies en 2016, selon Jérôme Berge. « L’expertise d’un centre est liée aux nombres de procédures réalisées », se satisfait-il.

Les communications récompensées

  • La présentation sur la thrombectomie intitulée « Mechanical thrombectomy for minor and mild stroke patients harboring large vessel occlusion in the anterior circulation : a multicenter case control study », a valu à ses auteurs le premier prix communication orale interventionnelle. Ce travail de recherche inclut de nombreux hôpitaux, notamment Lyon, Montpellier, Paris et Lille.
  • Le premier prix communication orale diagnostique revient à l’équipe du département de neuroradiologie et IRM de l’hôpital universitaire Grenoble-Alpes (38) pour sa présentation « Facial Nerve Tractography : a new tool to detect perineural invasion in parotid cancers ». Le CHRU de Nancy (54) a reçu le premier prix Eposters pour un travail sur les aspects atypiques en imagerie des tumeurs neuroépithéliales dysembryoplasiques.
  • Le premier prix AFPPE/SFNR récompense Stéphane Brige, du CHRU de Lille (59) pour sa présentation « Suite IRM peropératoire, bilan après 2 années d’exploitation ».
  • Enfin, Julien Ducasse et Laure Langard, de l’hôpital Bicêtre à Paris, reçoivent le premier prix AFPPE pour leur présentation sur la spécificité de la prise en charge de l’enfant en neuroradiologie interventionnelle.

Auteurs

Virginie Facquet

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