Le taux de dépistages dits « positifs » dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein a diminué entre 2004 et 2014, selon un rapport de l’agence Santé publique France. Leur taux est passé de 13,5 % à 8,7 % en dix ans, soit une chute de près de 5 points. Cette baisse concerne chacun des modes de détection, à savoir la première lecture, l’examen clinique des seins et la deuxième lecture.
Une VPP de 8,5 %
Dans le même temps, le taux de cancers détectés à l’issue de la procédure de dépistage reste identique : il s’élève à 7 pour 1 000 femmes dépistées. La répartition des types de cancer détectés reste également identique. La valeur prédictive positive d’un dépistage positif avant bilan progresse régulièrement depuis 2004 : Elle passe de 6,4 % en 2006 pour atteindre 8,5 % en 2014.
Une répartition géographique inégale
Santé publique France constate par ailleurs que le taux de participation au dépistage organisé a connu une évolution contrastée dans le temps. De 38,9 % en 2004, il a progressé jusqu’en 2011 pour atteindre 52,9 %. Ensuite, il « semble avoir amorcé une baisse ces dernières années », note le rapport. En 2016, il s’élevait à 50,7 %. D’après les chiffres de l’Institut national du cancer, il était tombé à 49,9 % en 2017. La répartition géographique du taux de participation évolue peu avec le temps. Les régions Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur sont celles qui ont les taux les moins élevés. A contrario, la Bretagne et les Pays-de-la-Loire arrivent en haut de classement.
Taux de positifs plus élevé qu’en Europe
Santé publique France rappelle que le taux moyen de participation européen, chez les 50-69 ans est de 60,2 %. En France, la coexistence d’un dépistage individuel « rend difficile [la] comparaison avec les autres pays européens », d’après les auteurs du rapport. Côté résultats, le taux moyen de positifs avant bilan en Europe s’élève à 5,2 % des femmes dépistées contre 9,4 % en France. « Ce taux plutôt élevé en France s’explique sûrement par la pratique des échographies pour seins denses et le bilan diagnostique immédiat qui facilite la réalisation d’examen complémentaire le jour même et permet de conforter un résultat négatif en cas de doute », suggère Santé publique France.
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