Le cancer tue de moins en moins en France, selon le dernier rapport de l’Institut national du cancer (INCA). Le taux de mortalité par cancer « diminue régulièrement depuis 1980 tant chez l’homme que chez la femme », indique le document. Ses auteurs précisent que ce taux « est toujours plus élevé chez l’homme que chez la femme, mais diminue plus rapidement chez l’homme ».
La participation au dépistage du cancer du sein stagne
Le rapport consacre un chapitre au cancer du sein. Son incidence augmente mais sa mortalité diminue. Concernant le programme national de dépistage organisé, l’INCa relève un taux de participation de 51,5 % en 2015, « soit plus de 2,5 millions de femmes ». Un chiffre qui stagne depuis 2008. En 2015, précise le rapport, 54 000 nouveaux cas de cancers du sein ont été estimés. Près de 28 % l’ont été chez des patientes de la tranche d’âge concernée par le dépistage organisé.
De fortes disparités régionales
Ce taux de participation global masque de grandes disparités régionales et départementales. L’écart est ainsi important entre une participation maximale en Indre-et-Loire (63,7 %) et minimale en Guyane (25,3 %). À l’échelle régionale, la Corse, l’Île-de-France et la région PACA affichent « des taux proches ou inférieurs à 40 % ».
Les mammographes à capteurs plans dominent
En 2014, « 27 % des mammographies étaient réalisées sur des systèmes CR (appareils numériques à plaques, NDLR), et 68 % sur des appareils DR (systèmes numériques à capteurs plans) ». L’INCa note qu’en 2013, le taux de détection des cancers à partir des appareils DR « était significativement plus élevé qu’à partir des systèmes numériques CR (7,7 ‰ vs 7,1 ‰) et qu’à partir des systèmes analogiques (6,4 ‰) ».
Le dépistage du cancer du poumon pas encore au point
L’INCa a aussi évalué la pertinence du dépistage du cancer bronchopulmonaire par scanner thoracique à faible dose de rayons X. En 2016, estime-t-il, « les conditions de qualité, d’efficacité et de sécurité nécessaires à la réalisation de ce dépistage ne semblent pas réunies ». Selon le rapport, des recherches complémentaires « sont nécessaires pour définir la population la plus à risque et les conséquences de l’exposition répétée à des faibles doses de rayons X ».
Focus sur les risques professionnels
Le rapport évoque par ailleurs la question de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants. Les radiations sont reconnues comme des facteurs de risque de cancer. Le fait est prouvé pour dix cancers : poumon, vessie, leucémie, cavité nasale, sein, côlon-rectum, estomac, os, thyroïde et cerveau.
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