Cancer du sein

Les sociétés européennes d’imagerie mammaire soutiennent le dépistage

Trente associations nationales de radiologie mammaire, dont la Société d'imagerie de la femme (SIFEM), ont approuvé la position de la Société européenne d'imagerie mammaire (EUSOBI) en matière de dépistage du cancer du sein. Une publication rassemble les principaux enjeux et priorités formulés par cet organisme.

Le 15/09/17 à 11:00, mise à jour aujourd'hui à 14:15 Lecture 2 min.

L'EUSOBI « recommande fortement » la mise en place systématique de la mammographie biennale à double lecture pour les femmes de 50 à 69 ans à risque moyen (photo d'illustration). © Isabelle Raynaud

Dans un document de synthèse publié dans la revue European Radiology, la Société européenne d’imagerie mammaire (EUSOBI) et 30 associations nationales de radiologie défendent d’une même plume le dépistage organisé du cancer du sein. « L’objectif est d’envoyer un message clair en faveur de la mammographie de dépistage aux gouvernements nationaux et locaux, aux décideurs, aux médecins référents et à la population », mentionne le texte.

« Un enjeu de santé publique »

Pour justifier cette démarche, les sociétés signataires rappellent que le cancer du sein est un enjeu international de santé publique. « Dans les 28 états de l’Union européenne, il y a eu 361 608 nouveaux cas de cancer du sein en 2012. Selon les estimations, ce nombre doit monter à 373 733 en 2015 (+3,4 %). Les mêmes années, respectivement 91 585 et 95 357 décès (estimation + 4,1%) devraient être enregistrés. »

Trois priorités

Pour ce qui est des pratiques du dépistage, les auteurs de l’article « recommandent fortement » la mise en place systématique de la mammographie biennale à double lecture pour les femmes de 50 à 69 ans à risque moyen. L’extension de cette pratique jusqu’à 73 ou 75 ans « pourrait être une seconde priorité ». Enfin, les sociétés savantes suggèrent la mise en place, d’un dépistage annuel pour les femmes de 40-45 à 49 ans. « Les tranches d’âge et la périodicité des examens de dépistage devraient être adaptées aux données démographiques et aux priorités des pays », précisent-elles.

La tomosynthèse « en routine »

Le texte aborde d’autres thèmes comme le risque de cancer radio-induit par la mammographie, la densité mammaire et les préférences en matière de biopsie. Concernant le potentiel de la tomosynthèse, l’EUSOBI indique que la technologie est destinée à devenir « une mammographie de routine » dans le cadre du dépistage. Enfin, le document précise que « les parcours dédiés aux femmes à haut risque offrant une IRM mammaire selon les directives et recommandations nationales ou internationales sont encouragés ».

Un besoin de radiologues qualifiés pour le dépistage

Pour réaliser ce dépistage, l’article insiste sur l’importance de faire appel à des professionnels spécialisés. « Les examens de dépistage, avec ou sans tomosynthèse, doivent être lus par des radiologues qualifiés. Les tests de compétence au niveau régional, national et européen sont encouragés afin de garantir une qualité de lecture standardisée et un nombre minimal d’examens de dépistage lus par année. »

Auteurs

Carla Ferrand

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