Dans un communiqué du mardi 17 octobre, l’intersyndicale des médecins libéraux, composée des syndicats de médecins libéraux représentatifs, de syndicats de jeunes et futurs médecins et du collectif Médecins pour demain, annonce qu’elle suspend son mouvement d’arrêt d’activités démarré le 13 octobre dernier. Une décision motivée par la diffusion le même jour d’une lettre de cadrage du ministre de la Santé Aurélien Rousseau, qui demande au directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie (CNAM) Thomas Fatôme de démarrer une nouvelle négociation conventionnelle.
« Faciliter l’évolution des modalités de rémunération des médecins »
Cette négociation doit s’orienter selon trois axes, préconise le ministre : l’attractivité de la médecine libérale, qui « repose notamment sur la rémunération des médecins », la pertinence et la qualité des soins et des prescriptions et l’évolution du rôle du médecin traitant et la structuration de la médecine spécialisée, afin de mieux répondre aux enjeux du vieillissement et des maladies chroniques. « Pour répondre à l’ensemble de ces objectifs, il convient d’ouvrir la discussion afin de faciliter l’évolution des modalités de rémunération des médecins », conclut la lettre.
Des rencontres à partir du 23 octobre
Ce document « ouvre des horizons pour soutenir et rendre attractif l’exercice libéral », jugent les signataires du communiqué, qui annoncent la tenue de premières rencontres bilatérales entre la CNAM et les syndicats de médecins libéraux dès le 23 octobre. « La vigilance reste absolue et la mobilisation intacte », préviennent-ils toutefois, en réaffirmant leur opposition à la proposition de loi Valletoux, qui doit être discutée à partir de ce 24 octobre au Sénat. La mise à la corbeille de ce texte, qui propose notamment d’imposer à tous les médecins libéraux de participer à la permanence des soins est, avec les revalorisations tarifaires, la principale revendication des grévistes.
La FNMR rappelle ses revendications
« Les défis à notre système de santé demandent des réponses plus ambitieuses qu’un potentiel rabotage des rémunérations », réagit pour sa part la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) dans un communiqué du 23 octobre, redoutant que « l’évolution des modalités de rémunération » ne se fasse en défaveur des médecins. La FNMR salue toutefois la volonté du ministère d’axer les discussions sur la pertinence des actes et la prévention : « La pertinence des actes est une priorité pour les médecins radiologues », souligne-t-elle. Le communiqué regrette en outre l’absence de référence à l’ouverture du numerus clausus, seule option viable, selon la FNMR, pour lutter contre les déserts médicaux en France. Il rappelle également les demandes de la fédération concernant la mise en place d’expérimentations « à grande échelle » du dépistage du cancer du poumon et les autorisations d’équipements hors établissements de santé.
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