Les jeunes Journées francophones de scanner confirment leur succès. Selon leur organisateur, l’Association française du personnel paramédical d’électroradiologie (AFPPE), 750 congressistes se sont rassemblés à Paris les 28 et 29 janvier dernier pour participer à la quatrième édition. Autant qu’à Marseille en 2016. À l’abri du pavillon d’Armenonville, dans le bois de Boulogne (Hauts-de-Seine), ils ont pu assister à une trentaine de présentations. Le début de matinée du dimanche était dédié au scanner cardiaque.
TAVI, une alternative thérapeutique
Sofiane Béjar, assistant en imagerie cardiaque au service d’imagerie du CHU Charles-Nicolle à Rouen (Seine-Maritime), a ainsi expliqué l’intérêt du scanner précédant l’implantation d’une valve de prothèse aortique par voie percutanée (transcatheter aortic valve implantation), ou TAVI. Cette intervention, rappelle-t-il, est réalisée chez des patients atteints de rétrécissement aortique : « C’est la valvulopathie la plus fréquente chez les personnes âgées. La chirurgie est le traitement de référence, mais comme elle présente un risque important, le TAVI est une alternative thérapeutique validée s’il y a contre-indication au remplacement valvulaire aortique. »
Prises de mesures en systole
Les cardiologues demandent la réalisation d’un scanner pour mesurer l’annulus, une structure virtuelle qui correspond au fond de la valve aortique où sera implantée la prothèse. « Différents diamètres, surface et périmètre sont calculés pendant la phase de systole, moment où l’aorte se distend. Le diamètre est alors plus grand et le sizing prothétique (évaluation de la taille) plus intéressant », poursuit Sofiane Béjar, en montrant les différences de mesure avec la diastole. « Une lecture attentive du scanner est obligatoire pour exclure des diagnostics différentiels et/ou d’autres comorbidités. Un compte rendu radiologique standardisé est nécessaire ainsi qu’une planche de résumé avec les mesures », conclut-il.
Des Marseillais et des Belges récompensés
L’habituelle remise des prix a clôturé le congrès. Cette année c’est un binôme de manipulateurs marseillais, Soulhiman Ahmed et Jérôme Fournil, qui a reçu le 1er prix pour sa communication sur le « TDM double énergie pour l’étude balistique en virtopsie ». Jean-Philippe Hastir, citoyen Belge, a été nommé pour le 2nd prix communication pour sa présentation « 2 500 ans d’attente, enfin un rendez-vous ». D’autres Belges, Charlotte Van Humbeeck et Guillaume Arbon, ont remporté le 1er prix pour leur poster « Reconstructions 3D des vaisseaux pour la pose d’arthrodèse par voie antérieure ». Les 5es Journées francophones de scanner auront lieu à La Rochelle en 2018.
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