Pratiques professionnelles

Le projet d’accréditation du COFRAC hérisse les radiologues

Dans un communiqué publié ce 19 novembre, le Conseil national professionnel de la radiologie (G4) se désolidarise du projet mis en œuvre par le COFRA de référentiel d'accréditation pour l'imagerie médicale. Sur les réseaux sociaux, des radiologues s'insurgent contre l'initiative du COFRAC.

Le 21/11/18 à 16:00, mise à jour hier à 15:09 Lecture 2 min.

Dans son communiqué, le G4 (ici deux de ses représentants) affirme ne soutenir « aucune expérimentation envisagée par le Cofrac dans l'état actuel » (photo d'illustration). © FNMR Capture de vidéo sur Facebook.

Le projet de référentiel d’accréditation des structures d’imagerie médicale par le COFRAC ne plaît pas aux radiologues. Dans un communiqué de presse publié le 19 novembre, le Conseil national professionnel de la radiologie (G4) exprime son mécontentement : « [ce projet] s’appuie sur un groupe de travail constitué notamment de trois radiologues, sans expertise reconnue dans ce domaine non mandatés par le G4 et non représentatifs de la profession », tonne-t-il. Selon ses dires, le G4 n’a jamais été associé « à aucun des travaux réalisés ». Il affirme ne soutenir « aucune expérimentation envisagée par le Cofrac dans l’état actuel ».

Les radiologues redoutent le précédent de la biologie médicale

Le projet d’accréditation du COFRAC s’appuierait sur la norme NF EN ISO 15189, déjà appliquée aux laboratoires de biologie médicale. « Beaucoup d’organismes d’accréditation considèrent la norme NF EN ISO 15189 comme une base intéressante pour le développement de l’accréditation dans le domaine de l’imagerie médicale, mentionne le texte du projet. Elle nécessite cependant d’être explicitée pour prendre en compte les spécificités du domaine (pratiques professionnelles, radioprotection…). » Cette référence aux biologistes n’est pas du goût du G4, qui dénonce les effets néfastes de l’accréditation sur les structures de biologie : « Le G4 ne cautionne en aucun cas cette démarche d’adaptation de l’accréditation des biologistes qui a fait la preuve de sa complexité et de l’effet destructeur sur de nombreux laboratoires de biologie médicale. »

Des travaux en cours avec la HAS et l’AFNOR

En matière d’accréditation, le G4 rappelle que des travaux sont engagés avec la Haute Autorité de santé (HAS) sur le programme ACR-F (ACcréditation des Radiologues en France), ainsi qu’avec la Direction générale de la santé et l’Association française de normalisation (AFNOR) pour la mise au point d’un référentiel « reprenant toute l’expérience accumulée depuis 15 ans avec LABELIX ».  

Les radiologues se rebiffent

Ce communiqué du G4 traduit l’état d’esprit de plusieurs radiologues, qui s’expriment sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, ils sont nombreux à faire part de leur incompréhension, voire de leur indignation.

Auteurs

Carla Ferrand

Discussion

Commenter cet article
  1. scintimanipshttps://www.edp-biologie.fr/actualites/1745-le-syndicat-bioprat-denonce-le-harcelement-opere-par-le-cofrac-et-les-ars-a-l-encontre-des-biologistes-medicaux On a surtout peur de finir comme les biologistes. https://www.atoute.org/n/article322.html
    Il y a 5 ans

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

26 Avr

7:30

L’œdème cérébral chez les fœtus atteints de malformation de Chiari de type II est fréquent et radiologiquement détectable sur les séquences d’IRM fœtale pondérées en T2. Les mesures DTI et la radiomique confirment les différences microstructurelles entre les cerveaux des fœtus de Chiari II avec et sans œdème (étude).
25 Avr

16:30

La TEP-TDM au [68Ga]DOTATATE devrait être la modalité de choix dans les métastases osseuses spinales liées au phéochromocytome/paragangliome en raison de son taux de détection supérieur, indique une étude.

13:30

Selon une étude de cohorte menée aux urgences entre 2015 et 2021, l'utilisation de l’angioscanner cérébral a été multipliée par six par rapport à la ponction lombaire pour évaluer les maux de tête, ce qui aurait des conséquences incertaines à long terme, indiquent les chercheurs.

7:30

Un modèle d’apprentissage profond basé au scanner, développé et validé dans le cadre d'une étude, a été capable d’identifier les personnes atteintes d’un cancer du poumon non à petites cellules de stade clinique IA présentant un risque élevé de développer une maladie ultérieure.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR