Loi et réglementation

La responsabilité du médecin radiologue

En tant que médecin, le radiologue peut voir sa responsabilité civile ou pénale engagée s’il commet une erreur médicale ou une faute déontologique. La relation tripartite avec le médecin demandeur et le patient propre à l’exercice de la radiologie génère en outre des situations particulières, au regard du secret médical et de la transmission de l’information.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 30/12/19 à 8:00, mise à jour hier à 15:05 Lecture 5 min.

La faute du médecin peut être technique ou liée à un défaut d’information. Les articles L. 1111-1 et suivants du Code de la santé publique prévoient en effet une obligation d’information claire, loyale et appropriée envers le patient. © WavebreakmediaMicro - stock.adobe.com

Le médecin radiologue peut voir sa responsabilité engagée du fait d’une faute civile, pénale ou déontologique.

La responsabilité civile

Concernant la responsabilité civile, c’est la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé qui a consacré le principe de responsabilité pour faute du médecin, dégagé dès 1936 par la Cour de cassation dans le célèbre arrêt Mercier [1].
L’engagement de la responsabilité professionnelle du médecin suppose la réunion de trois conditions cumulatives :

  • une faute du praticien dans l’exercice de son art ;
  • un dommage subi par le patient ;
  • un lien de causalité entre la faute et le dommage.

La faute est appréciée in abstracto, ce qui suppose une comparaison du comportement du médecin mis en cause avec celui qu’aurait eu un médecin « diligent », de la même spécialité, placé dans les mêmes conditions.
Cette faute peut être technique (diagnostic erroné, etc.) ou bien liée à un défaut d’information. En effet, les articles L. 1111-1 e

Il vous reste 87% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Notes

1. « II.- Un professionnel peut échanger avec un ou plusieurs professionnels identifiés des informations relatives à une même personne prise en charge, à condition qu'ils participent tous à sa prise en charge et que ces informations soient strictement nécessaires à la coordination ou à la continuité des soins, à la prévention ou à son suivi médico-social et social ».

Auteurs

Céline Roquelle-Meyer

Avocat associé Cabinet Jasper avocats Paris

Bibliographie

  1. Article L. 1142-1 I du Code de la santé publique.
  2. Article 1240 du Code civil.
  3. Article L. 4351-1 du Code de la santé publique.
  4. Article R 4127-1 du Code de la santé publique.
  5. Voir supra articles L 1111-1 et suivants du Code de la santé publique.
  6. Article R 4127-60 du Code de la santé publique

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Sur le même thème

Le fil Docteur Imago

30 Mai

16:00

Le radiologue interventionnel Mehdi Lebbadi a publié sur LinkedIn un appel à ses confrères à participer au #RIchallenge, du 1er au 10 juin. Visant à mettre en valeur la RI auprès des médecins et du public, ce défi vise à publier sur LinkedIn pour chaque participant 10 publications (une par jour) sur un sujet en lien avec la RI. Le vainqueur (le post ayant généré le plus d'interactions) sera récompensé le 12 juin par le Trophée GuERI com lors des JFICV 2025 à Arles, annonce le praticien.

13:30

Chez des patients atteints d'un cancer de la prostate métastatique résistant à la castration positif au PSMA et sans traitement préalable au taxane, le traitement par 177Lu-PSMA-617 pourrait différer la dégradation de la qualité de vie et de la douleur rapportées par les patients et empêcher les évènements squelettiques symptomatiques par rapport au traitement par changement de médicament inhibiteur de la voie de signalisation du récepteur aux androgènes (ARPI), selon une analyse des résultats de l'essai randomisé de phase 3 PSMAfore.

7:30

La Société européenne de radiologie gastrointestinale et abdominale (ESGAR) et l'Organisation européenne pour la recherche et le traitement du cancer (EORTC) ont publié dans European Radiology des recommandations sur l'imagerie lors du staging, de la planification du traitement et du suivi du carcinome hépatocellulaire dans le cadre de thérapies locales ou locorégionales.
28 Mai

16:00

La Société européenne de radiologie d'urgence (ESER) a publié des recommandations pratiques pour l'évaluation en imagerie et en urgence des causes gynécologiques des douleurs pelviennes aiguës chez la femme.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR