Docteur Imago / Pourquoi la FNMR a-t-elle mis en place cette formation aux réseaux sociaux ?
Éric Chavigny / Comme les entreprises radiologiques sont de plus en plus difficiles à gérer du fait de leur croissance, des contraintes économiques et des regroupements, nous avons eu l’idée de créer un cycle de formation sur le management. Dans notre formation universitaire, ce volet n’est pas tellement abordé. Nous essayons donc de donner quelques outils aux médecins radiologues et la communication numérique en fait partie. Aujourd’hui, le numérique est présent partout. Nous avons des smartphones, nous sommes beaucoup sur les réseaux sociaux. Pour les radiologues comme pour tous les médecins, c’est un moyen de communiquer entre confrères et avec les patients. Cela permet d’avoir accès à certaines informations et aussi d’expliquer ce que nous faisons.
D. I. / De quelle manière les radiologues peuvent-ils être présents sur les réseaux sociaux ?
É. C. / On peut faire beaucoup de choses sur les réseaux sociaux, à condition de respecter les codes de déontologie. Il faut que les informations que nous délivrons soient vérifiées et nous ne devons pas faire de publicité. On peut, par exemple, expliquer comment se réalise un scanner ou une IRM. On peut aussi faire des infographies et des petites vidéos. C’est un moyen d’être plus près des patients. Dans l’enquête citoyenne demandée par le ministère de la Santé pour évaluer le dépistage du cancer du sein, l’un des reproches qui était fait à la profession était le manque de communication. Il y a la communication directe que nous faisons quand nous recevons le patient, et il y a tout ce qui est fait en amont et après la consultation. Les réseaux sociaux entrent dans ce cadre. Cette formation était un moyen de sensibiliser les radiologues sur l’intérêt d’être présents mais de ne pas faire n’importe quoi sur les réseaux sociaux.
D. I. / Comment s’est déroulée la formation du 9 juin ?
É. C. / La population de médecins radiologues était plutôt venue pour savoir comment les choses fonctionnent en pratique. En effet, tout le monde ne connaît pas tous les réseaux sociaux et les manières d’optimiser leur utilisation. Il y avait un atelier pratique pour apprendre à bien paramétrer son compte Facebook, comment communiquer sur Twitter, etc. Je le répète : le but ce n’est pas d’apprendre à faire du marketing, mais d’être plus proche des patients.
Discussion
Aucun commentaire
Commenter cet article