RSNA 2023

Quelles stratégies pour réduire les erreurs en radiologie ?

Au congrès annuel de la Société nord-américaine de radiologie (RSNA 2023), une session a proposé des stratégies pour comprendre et réduire les causes d'erreurs humaines en imagerie. Selon les orateurs, l'optimisation de l'environnement et du temps de travail peut modérer les effets des biais cognitifs alors qu'une IA mal réglée peut au contraire les accentuer.

icon réservé aux abonnésArticle réservé aux abonnés
Le 11/01/24 à 15:00 Lecture 3 min.

Une étude montre qu'après une nuit de garde, les radiologues affichent une performance diagnostique plus faible, une augmentation de 45 % du temps de visualisation par cas, une augmentation de 60 % du nombre total de fixations du regard et une augmentation de 34 % du temps nécessaire pour détecter des fractures. © Capture d'écran | RSNA 2023

En imagerie aussi, l'erreur est (parfois) humaine. Le 28 novembre dernier, une session du RSNA 2023 a mis en lumière les facteurs humains qui entrent en jeu dans la survenue d’erreurs en radiologie. Michael Bruno, professeur de radiologie à l’université de Pennsylvanie (Pennsylvanie, États-Unis), a énuméré les différents types et causes d’erreurs et a tenu à rendre hommage à un pionnier en la matière. De fait, le radiologue américain Leo Henry Garland, ancien président de la RSNA, fut le premier à s’intéresser aux erreurs en radiologie, dans les années 1940 : « Cela lui a coûté une partie de sa popularité, car, à l’époque, personne ne voulait reconnaître qu’on faisait des erreurs. Il fut le premier à donner une estimation du taux d’erreurs en radiologie : 3 % à 4 % au minimum. »

La discipline évolue, mais les erreurs persistent

Les erreurs en radiologie résultent principalement d’un défaut de perception ou d’interprétation mais peuvent aussi venir d'un mauvais raisonnement, d’un manq

Il vous reste 77% de l’article à lire

Docteur Imago réserve cet article à ses abonnés

S'abonner à l'édition
  • Tous les contenus « abonnés » en illimité
  • Le journal numérique en avant-première
  • Newsletters exclusives, club abonnés

Abonnez-vous !

Docteur Imago en illimité sur desktop, tablette, smartphone, une offre 100% numérique

Offre mensuelle 100 % numérique

23 €

par mois

S’abonner à Docteur Imago

Auteurs

Carla Ferrand

Journaliste cheffe de rubrique

Voir la fiche de l’auteur

Bibliographie

  1. Bernstein, M. H., Atalay, M. K., Dibble, E. H., et coll., « Can incorrect artificial intelligence (AI) results impact radiologists, and if so, what can we do about it? A multi-reader pilot study of lung cancer detection with chest radiography », European Radiology, 2 juin 2023. DOI : 10.1007/s00330-023-09747-1.
  2. Hanna, T. N., Zygmont, M. E., Peterson, R., et coll., « The Effects of Fatigue From Overnight Shifts on Radiology Search Patterns and Diagnostic Performance », Journal of the American College of Radiology, 21 janvier 2018. DOI : 10.1016/j.jacr.2017.12.019.
  3. Hanna, T. N., Lamoureux, C., Krupinski, E. A., et coll., « Effect of Shift, Schedule, and Volume on Interpretive Accuracy: A Retrospective Analysis of 2.9 Million Radiologic Examinations », Radiology, 20 novembre 2017. DOI : 10.1148/radiol.2017170555.

Discussion

Aucun commentaire

Laisser un commentaire

Le fil Docteur Imago

20 Nov

15:06

Une étude montre que l’angioscanner coronaire à détecteur photonique, réalisée avec des doses réduites de rayonnement et de produit de contraste, offre une excellente qualité d’image et une précision diagnostique élevée, en particulier avec les reconstructions en VMI à 55 keV. Cette technique permet de détecter avec fiabilité les sténoses obstructives et les resténoses intrastent chez des patients souffrant d’une maladie coronarienne associée à l’inflammation.

13:11

Une étude évaluant deux protocoles sur un scanner à comptage photonique : kV bas (70) et kV élevé (120) a démontré les promesses du premier protocole pour réduire la dose de radiation chez les nourrissons, avec une qualité d’image similaire à celle du protocole 120 kV, bien que des reconstructions spectrales avancées ne soient pas disponibles.

7:09

Les radiologues, hospitaliers et libéraux fédérés au sein du CNP G4, alertent sur le risque que les baisses tarifaires envisagées fassent disparaître de nombreuses structures de proximité, compromettant l’accès équitable à des soins radiologiques de qualité partout en France. Ils appellent à suspendre ces mesures, craignant notamment que cela n'engendre frein majeur à l’innovation, et se déclarent prêts à un dialogue constructif pour préserver la radiologie au service de tous.
Docteur Imago

GRATUIT
VOIR