Vers 1 heure du matin, le dimanche 21 août 2022, le personnel du Centre hospitalier sud francilien (CHSF), à Corbeil-Essonnes (91), informe l’astreinte informatique de l’impossibilité d'accéder aux systèmes d'information de l'hôpital. À 5 heures, le diagnostic tombe : il s'agit d'une cyberattaque par rançongiciel. Plus de 6 mois après ce piratage coordonné par Lockbit, un groupe de pirates russes, Frédérique Amrar-Vennier, cheffe du service d'imagerie médicale du CHSF, et Jean-Damien Bras, cadre de santé, témoignent des difficultés rencontrées depuis par le service pour reprendre l'activité.
« Nous n'avions plus accès à aucun logiciel métier »
Les premiers jours sont parmi les plus éprouvants. Paralysé, le service est contraint au sous-régime, et passe de 350 à 40 patients par jour grâce à la réorientation massive des urgences vers les hôpitaux voisins, et des soins programmés vers les radiologues du secteur. « Nous n'avions plus accès à aucun logiciel métier ; il n'y avait donc plus la
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