Le traitement expérimental des fibroadénomes du sein par application robotisée des ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) avec guidage par échographie est désormais pris en charge par l’assurance maladie. L’arrêté du 28 juin 2017, paru au Journal Officiel, précise que le montant du forfait « incluant la prise en charge de l’acte et les frais d’hospitalisation associés » est fixé à 1 300 euros par patient. Le remboursement permettra de financer une étude clinique multicentrique randomisée pour comparer les bénéfices de cette nouvelle technologie au traitement de référence par chirurgie.
Les HIFU démontrent leur efficacité
« C’est une grande satisfaction même si ce n’est pas une surprise car nous attendions cette nouvelle depuis décembre dernier, indique David Caumartin, le directeur général de Theraclion. La HAS avait donné un avis favorable au forfait innovation et nous savions que c’était le point le plus compliqué à obtenir. » Désormais, douze centres vont pouvoir bénéficier de ce remboursement dérogatoire forfaitaire pour traiter jusqu’à 600 patientes. « C’est une excellente nouvelle pour les femmes en France et les praticiens, se réjouit David Caumartin. Pour nous, c’est un travail de longue haleine qui a été mené depuis deux ans. Nous avons été la première société à travailler avec la HAS sur la nouvelle mouture du forfait innovation et les premiers à l’avoir obtenu. »
L’échothérapie comme alternative à la chirurgie
La firme française espère poursuivre le développement de sa technologie. Les équipes sont actuellement en pourparlers avec l’équivalent de la HAS en Angleterre. Il y a quelques jours, la FDA américaine a donné son autorisation pour initier une étude sur le traitement du cancer du sein par association de l’immunothérapie et de l’échothérapie. « Cela va permettre d’étendre le savoir-faire de cette nouvelle technologie que sont les ultrasons focalisés de haute intensité et de démontrer la place de l’échothérapie en tant qu’alternative thérapeutique à la chirurgie, et demain peut-être en première intention dans tous les guides de bonnes pratiques internationales », espère David Caumartin.
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